A la faveur d’une conférence de presse, Abdallah Yattara, le grand-frère de Daouda Yattara était monté au créneau il y a une dizaine de jours pour dénoncer les manquements observés durant la procédure contre son frère Daouda Yattara. Le commissaire du 1er arrondissement de Kati le commissaire principal Mamadou Youba Diarra était son principal accusé.
Primo pour la famille Yattara c’est la tête même du commissaire et son statut qui posent problème. Car pour Abdallah Yattara, le commissaire Diarra avait été interpellé pour tentative de déstabilisation des institutions de la République en compagnie de 8 militaires et est sorti de prison à la faveur du coup d’Etat du mois d’août dernier. Aucun juge n’a levé son mandat de dépôt, il n’est pas aussi en liberté provisoire. “Est-ce qu’un tel agent soit-il assermenté peut mener des enquêtes étant lui-même frappé d’un mandat de dépôt”, s’interrogeait à l’époque le frère de M. Yattara.
Ce n’est pas tout il a ajouté que son frère a été interpellé sans convocation, ni mandat d’amener ou mandat d’arrêt encore moins un mandat de perquisition pour la simple raison que sa maison a été fouillée de fond en comble.
Autres griefs formulés à son encontre, c’est le fait pour lui d’enlever le véhicule de son frère en l’absence d’un huissier de justice. Pour la petite histoire, c’est le commissaire lui-même qui a conduit le véhicule du grand féticheur jusqu’au commissariat de Kati sans la présence d’un huissier.
La famille Yattara a déploré le fait que leur frère n’a pas aussi bénéficié de la présomption d’innocence en exhibant son visage sur plusieurs chaines de télé et des journaux.
Ainsi au regard des dernières mutations opérés au sein de la police, on est fondé à croire que les autorités de la police ont retenu les griefs formulés contre le commissaire Mamadou Youba Diarra car, logiquement, s’il avait interpellé Daouda Yattara et consorts dans les règles de l’art pour trafic d’organe humain et que ces accusations contre ces derniers ne souffraient d’aucun doute, il devait plutôt bénéficier d’une promotion et non se retrouver au garage comme c’est le cas aujourd’hui.
En clair, depuis le début de cette affaire les parents du grand féticheur ne cessaient d’interpeller la famille judiciaire et les autorités de la police sur certains comportements du désormais ex-commissaire du 1er arrondissement de Kati et avaient même demandé de reprendre l’enquête.
En tout cas, les prochains jours nous édifieront davantage sur cette affaire qui risque de connaître des rebondissements.
Affaire à suivre !
Kassoum Théra
Source: Aujourd’hui-Mali