L’atmosphère qui règne à Bamako ce lundi 13 juillet, est loin d’être enviable en raison des effets collatéraux de l’appel à la désobéissance civile lancé le vendredi dernier par le M5-RFP. Des hostilités entre manifestants et policier se poursuivent.
L’appel au calme lancé par l’imam Mahmoud Dicko, l’autorité morale du mouvement hostile au régime IBK, n’a rien diminué dans l’ardeur des manifestants qui poursuivent le blocage des principaux axes de la ville.
Résultat : la circulation est fortement affectée avec des demi-tours de paisibles citoyens qui devaient vaquer à leurs occupations. Ils sont nombreux les Bamakois qui ont rebroussé chemin ce lundi matin tandis qu’un grand nombre est resté cloitré à la maison comme pour se confiner des heurts entre manifestants et forces de l’ordre.
Si le week-end a été marqué par des jets de gaz sporadiques, des brûlures de pneus par-ci par-là, ce début de semaine porte lui non seulement des stigmates mais aussi on note par endroits de la ville des affrontements et des courses-poursuites entre les manifestants et la police. Des coups de feu par-ci et par-là.
En termes d’impact de cette cacophonie sur l’économie, outre la fermeture de toutes les banques de la place, beaucoup de magasins n’ont pas ouvert les portes. Bamako, en ce lundi matin déjà a donc failli avoir l’image d’une ville morte, sauf que dans ses zones n’ayant pas subi le passage des désobéissants, les activités semblent poursuivre leur cours normal.