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Mali: Antonio Guterres exprime sa préoccupation après la manifestation de samedi

BAMAKO- Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré “suivre avec préoccupation l’évolution de la situation au Mali”, où il vient d’effectuer une visite les 29 et 30 mai, et “les violents affrontements déclenchés par la tenue de manifestations de l’opposition dans la capitale Bamako”, selon un communiqué publié dans la soirée.

L’opposition assure en effet qu'”une trentaine de blessés ont été admis” au centre hospitalier universitaire de Bamako. Deux personnes, dont le politologue et opposant Etienne Fabaka Sissoko, “étaient dans le coma”, selon la même source.

Ses dirigeants doivent s’exprimer lors d’une conférence de presse dimanche à 10H00 (GMT et locales) et ont déjà appelé à une nouvelle manifestation vendredi 8 juin.

M.Guterres a appelé “toutes les parties au calme et à la retenue” exhorté “les acteurs politiques et de la société civile à privilégier le dialogue pour maintenir un environnement propice à la tenue d’élections crédibles et transparentes”, selon le communiqué de l’ONU.

 

La Coalition pour l’Alternance et le Changement avait maintenu son mot d’ordre de rassemblement malgré l’interdiction décrétée par le gouverneur de Bamako en vertu de “l’état d’urgence toujours en vigueur”. En milieu de journée, une source hospitalière avait fait état “d’au moins 12 blessés, dont un policier”.

Le ministère de la Sécurité a justifié l’intervention des forces de l’ordre par la volonté “d’empêcher tout attroupement de nature à troubler l’ordre public”.

“Les maîtres mots pour les forces de l’ordre restent professionnalisme, courtoisie et fermeté”, avait-il indiqué dans un communiqué, en dénonçant les manifestants qui ont “blessé un policier à la tête” mais sans évoquer de blessés parmi les manifestants.

Le secrétaire général de l’ONU “déplore l’interdiction par le gouvernement de la tenue de manifestations des partis de l’opposition”, a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, cité dans le communiqué.

Il “appelle également le gouvernement malien à assurer la protection des droits de l’homme fondamentaux et la liberté d’expression et de manifester pacifiquement, y compris dans le cadre de l’état d’urgence actuellement en vigueur”, a-t-il ajouté.

L’opposition réclame des élections transparentes et un “égal accès à l’ORTM”, la radio-télévision publique.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, a annoncé le 28 mai officiellement sa candidature à un second mandat. Il retrouvera sur sa route une quinzaine d’adversaires.

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