L’ONG Amnesty International a alerté, jeudi, sur la série de massacres actuellement perpétrés par les groupes terroristes contre les populations civiles et la situation humanitaire dramatique de la région de Ménaka
Amnesty international s’est inquiétée, jeudi 16 juin, de la situation sécuritaire et le respect des droits de l’homme dans la localité de Ménaka située dans la région de Gao au nord-ouest du Mali.
D’après cette ONG, les droits humains y sont bafoués au quotidien, comme l’ont rapporté des témoins à l’organisation, et la situation humanitaire des rescapés et déplacés, très précaire.
Amnesty International a noté que « des milliers de personnes ont été contraintes de fuir de chez elles et de nombreux civils ont été tués alors que les combats s’intensifient entre l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et les forces armées maliennes et les groupes armés qui les soutiennent, sur fond d’escalade du conflit dans le nord du Mali ».
A Ménaka, l’EIGS et deux autres groupes armés signataires de l’accord de paix de 2015, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA), s’affrontent dans la région de Ménaka depuis mars 2022.
L’ONG souligne, en outre, que « l’EIGS a mené des attaques contre des villages, tuant délibérément des personnes civiles, les privant de leurs moyens de subsistance, ce qui constitue des crimes de guerre ».
La recrudescence de la violence dans la région de Ménaka a plongé la région « dans une situation humanitaire dramatique », a ajouté l’ONG.