Au Mali, l’hivernage a commencé. Les premières pluies étaient attendues avec impatience alors que le pays a subi une très forte sécheresse cette année. Mais les infrastructures du Mali, sont très vieilles, vétustes. Et les pluies paralysent une partie des routes de commerce.
Ménaka vit du commerce avec le Niger et l’Algérie. Ce matin-là sur la place de l’Indépendance, seule une petite dizaine de camions déchargent leurs marchandises.
« Les camions d’Algérie transportent du matériel et des voitures depuis le Niger. avant il y avait des problèmes avec les bandits, mais maintenant, ça va avec Barkhane qui contrôle ville et les extérieurs », explique Aziz, douanier.
Depuis février, la force française Barkhane mène des opérations anti-terroristes dans la région. La situation sécuritaire s’est stabilisée mais ce sont les pluies qui freinent aujourd’hui le commerce. Djibo Yacouba est entrepreneur en bâtiment et peine à trouver les matériaux dont il a besoin… « Les choses sont difficiles avec l’hiver. La route qui nous relie avec le Niger est coupée. Ils sont partis avant-hier et sont revenus, la route est coupée. »
Ces difficultés de transports provoquent une hausse sensible des prix. Sur le marché, Ly Cissé montre son étal. Il a du mal à joindre les deux bouts. « Avec l’hivernage, tout est cher et notre route était coupée. Des camions étaient partis samedi, ils viennent d’arriver aujourd’hui jeudi. La nourriture est chère, les condiments sont chers parce que les transporteurs ont augmenté les prix. Par exemple, un sac de mil coûtait avant 22 500 francs, aujourd’hui, c’est 30 000. »
L’année dernière, la saison des pluies a provoqué des inondations diluviennes à Ménaka.
RFI