L’armée gouvernementale syrienne a repris le contrôle de vastes territoires aux abords de la route stratégique M5, au sud-ouest de la ville d’Alep. Les unités de la Garde républicaine se sont emparées des quartiers de Rashideen et de Ghabat Asad, d’où part vers le sud la route M5 reliant Alep à Damas, ainsi que la localité stratégique de Khan al-Assal.
Ces hauts faits militaires font sortir le Président turc de ses gonds.
Des mesures de rétorsion turques sont attendues ce mercredi.
Pas de quoi inquiéter les Syriens qui veulent libérer leur pays.
L’armée avait auparavant mené des combats contre des membres du Front al-Nosra et d’autres groupes terroristes soutenus par l’armée turque.
Cette opération menée au nord de la route M5 se déroule parallèlement à celle dans la région de Saraqeb, un peu plus au sud.
La stratégie syrienne consiste en un grignotage continu du terrain tout en infligeant le plus de dégâts possibles aux djihadistes armées et soutenus par la Turquie.
Les préparatifs de l’offensive ont été réalisés à Zerba, dans le gouvernorat d’Alep. L’objectif final est d’en finir avec le danger que représente le Front al-Nosra (filiale d’Al-Qaida en Syrie).
Le 9 février, la reprise de Saraqeb a permis à l’armée de chasser les terroristes d’un territoire de plus de 600 kilomètres carrés dans le gouvernorat d’Idlib et dans celui d’Alep.
Dix jours plus tôt, le 29 janvier, l’état-major syrien a annoncé la libération de Maarat al-Nouman, grande ville qui se trouvait entre les mains des terroristes depuis 2012.
Tout comme la ville de Saraqeb, Maarat al-Nouman est située au carrefour d’autoroutes et revêt par conséquent une grande portée stratégique. C’était auparavant un important bastion des terroristes et un point de transbordement des voies d’approvisionnement dans le sud du gouvernorat d’Idlib.
Le 26 janvier, l’armée syrienne a lancé une offensive dans l’ouest d’Alep pour prémunir les quartiers de cette ville des tirs de roquettes meurtriers.
Les terroristes n’ont cessé de tirer sur la ville malgré le cessez-le-feu annoncé en janvier. Le 27 janvier, les troupes gouvernementales ont réussi à rompre les premières lignes de défense des terroristes dans l’ouest d’Alep.
Tous ces développements rapides ont poussé Ankara, en ce début février, à jeter dans le front syrien plus de 1 200 véhicules militaires, transportant notamment des chars et des soldats.
La mission assignée à ce corps expéditionnaire turc fort d’au moins 10.000 hommes est de fortifier les douze postes d’observation turcs dans la province d’Idlib, et établir de nouvelles lignes de défense.
Ce déploiement de forces inédit – puisqu’il surpasserait les moyens mis en œuvre par l’armée turque lors de ses trois précédentes offensives en territoire syrien – intervient alors que le président Recep Tayyip Erdogan a lancé, la semaine dernière, un ultimatum à Bachar el-Assad: retirer ses troupes des abords des postes militaires turcs à Idleb d’ici fin février, ou affronter une opération de l’armée turque.
Menaces qui n’ont en rien ébranlé le moral des troupes syriennes, bien au contraire, comme le démontre le dernier pilonnage des positions de l’armée turque au niveau de l’aéroport de Tanftanaz, là où les djihadistes d’Al-Nosra côtoient les combattants turkmens, caucasiens et ouïghours.
La Turquie a affirmé avoir «neutralisé» le 10 février plus de 100 soldats syriens en réponse à une attaque qui aurait fait cinq morts le même jour dans les rangs de l’armée turque dans le nord-ouest de la Syrie.
La riposte et les pertes annoncées par la Turquie n’ont été ni confirmées, ni démenties par Damas.
Les forces armées turques ont frappé plus de 50 cibles de l’armée syrienne à Idlib, deux chars ont été neutralisés et un capturé, un système antiaérien et un dépôt d’armes détruits, a précisé le ministère turc de la Défense nationale.
Le ministère turc de la Défense nationale a annoncé avoir effectué le 11 février de nouvelles frappes contre des cibles des forces gouvernementales syriennes.
L’OSDH basé à Londres ne donne guère de crédits à ces communiqués de l’armée turque… Autant dire qu’il s’agit de propagande.
Damas souhaite visiblement mettre un terme à la présence turque sur son sol. Présence qui s’étale sur une large bande de territoire syrien dans le Nord.