Le Premier ministre, Dr Boubou Cissé par une note confidentielle adressée au Trésor, exiger l’application stricte de la loi concernant le prélèvement sur les salaires des enseignants en grève. Cela fait suite à la grève de 20 jours lancée du 17 février au 13 mars 2020.
Rien ne va plus entre les enseignants et le Premier Ministre Boubou Cissé. Celui-ci, après avoir trouvé une formule pour la reprise des cours, procède désormais à l’application stricte de la loi régissant l’exercice de la grève en République du Mali.
En effet, dans une lettre adressée au directeur national du Trésor, datée de ce 23 mars, le Premier ministre Boubou Cissé demande de procéder au prélèvement sur les salaires du mois de mars des enseignants grévistes.
Dans cette lettre Boubou Cissé demande au directeur national du trésor et aux services techniques du ministère de l’Éducation nationale, le prélèvement sur les salaires conformément au nombre de jours de grève, soit dix jours de grève au mois de février, et dix autres jours au mois de mars.
« Suite aux différents mouvements de grève observés, par le personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental et préscolaire et spécial, je vous demande de prendre les dispositions nécessaires et diligentes en vue de procéder à des décomptes sur les salaires de mars 2020 des enseignants grévistes comme prévu par la loi No87-/AN-RM du 10 Août 1987 relative à l’exercice du droit de grève »,peut-on lire dans cette lettre.
Les enseignants grévistes avaient demandé à leurs camarades de boycotter les élections législatives.
Cette mesure ne concerne pas le personnel administratif et les enseignants n’ayant pas observé les 20 jours de grève selon la lettre.
Par ailleurs, le PM dit attacher une importance particulière et diligente de l’exécution de ladite recommandation à laquelle les directions régionales de budgets et les services techniques du ministère de l’Éducation nationale seront associés dans cette démarche.
Komi
LE COMBAT