Le leader de la gauche radicale accuse le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa d’être le commanditaire de la police qui a tué 34 mineurs à Marikana en Août 2012.
Lors d’une conférence de presse organisée jeudi, le leader du parti des combattants de la Liberté Économique (EFF), a demandé aux médias de venir assister ce vendredi au dépôt de sa plainte contre le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa.
Julius Malema accuse en ces termes Cyril Ramaphosa :”Les EFF pensent que les agissements de Cyril Ramaphosa ont eu un effet déterminant sur la décision finale de préméditer le meurtre de masse des mineurs de Marikana”.
Ce dépôt de plainte aura lieu dans un commissariat de police, situé près de la mine de Marikana, théâtre du massacre des 34 mineurs.
Au moment de l’hécatombe, Cyril Ramaphosa faisait partie de l’actionnariat de Lonmin, la compagnie anglaise qui employait les grévistes.
Dignitaire du parti au pouvoir, l’ANC, il est suspecté d’avoir insisté afin que la police brise le débrayage des mineurs.
Les plaintes de Maléma visent aussi les responsables de Lonmin, Rhia Phiyega la directrice de la Police nationale et l’ex-ministre de la police Nathi Mthetwa.
Du côté de l’Union Building, la présidence sud-africaine a pris acte de cette déclaration et a assuré que les résultats de la commission d’enquête étaient “clairs” et que la deuxième tête de l’exécutif sud-africain n’avait “rien à ajouter”.
Le compte rendu de la commission d’enquête, publié la semaine dernière après près de trois ans d’attente, charge principalement les agents de police et disculpe tous les dirigeants politiques.
Le mandat de la commission ne questionnait pas le rôle des membres du gouvernement dans ce massacre, le pire depuis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud.
Source : BBC Afrique