Le silence prolongé de l’Imam Mahamoud Dicko face à la complication de la gestion de la transition devenait de plus en plus inquiétant. Finalement, en fin de semaine dernière, le leader religieux a profité de son sermon du vendredi 05 novembre pour briser le silence à travers les paraboles.
Ancienne autorité morale du M5-RFP, mouvement contestataire qui a occasionné la chute du Président Ibrahim Keïta, l’imam Mahamoud Dicko demeure insatisfait de la gestion des affaires publiques par la transition. Si pour l’instant il n’a pas énoncé des manifestations contre la transition, il a tout de même exprimé son amertume vis-à-vis de conduite de la cité.
Devant ses fidèles, l’imam a indiqué : « Dans un pays où on ne s’écoute pas, où on ne se tolère pas, ce pays est destiné à la ruine. Notre pays souffre de manque de repère. Si, dans un pays où on refuse de se faire guider par les hommes vertueux, de foi et de culture, il faut s’inquiéter pour l’avenir de ce pays. On ne peut pas construire un pays avec les réseaux sociaux ». Car, explique-t-il, ce sont des illustres inconnus qui distillent des informations sur ces réseaux sociaux. Pour lui, il faut impérativement des hommes de repères, des guides. A défaut de cela, poursuivra-t-il, on finira par se faire diriger par des gens qui n’en n’ont pas le mérite. « Notre prophète a prévenu que si on confie quelque chose à quelqu’un qui n’en n’a pas le mérite, il faudra s’attendre au pire », soutiendra l’orateur. Avant de souligner que le Mali a besoin de bénédictions, de conseils, de tolérance, de concorde et d’écoute. Toute personne qui te souhaite le bonheur, écoute-la et tends lui la main. « N’incite pas à la révolte. Eteint le feu à chaque fois que tu peux. Tels sont des conseils du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui). C’est cela un bon croyant », rapporte l’iman Dicko.
Oumar KONATE
Source: La Preuve