Moins d’une semaine avant le premier tour de l’élection présidentielle malgache, le 25 octobre, un grand débat télévisé de plus de trois heures a opposé cinq candidats sur la chaîne privée TV Plus, vendredi 18 octobre. Reportage au sein d’une famille rivée à son petit écran pour l’occasion.
Avec notre correspondant à Antananarivo,
La chaîne privée malgache TV Plus a réalisé un sondage auprès d’un échantillon de la population malgache. Ce sont les cinq candidats présentés comme les favoris par ce sondage, qui ont débattu, vendredi soir : Hery Rajaonarimampianina, ancien ministre des Finances et candidat quasi officiel d’Andry Rajoelina ; Jean-Louis Robinson, l’homme soutenu par l’ancien président Ravalomanana ; Rolland Ratsiraka, neveu de Didier Ratsiraka ; Hajo Andrianainarivelo, ancien vice Premier ministre ; et Albert-Camille Vital, ancien Premier ministre également.
Bois de rose et amnistie au menu du débat
Pendant les trois heures de ce débat télévisé, pèle mêle, les cinq candidats ont parlé des dossiers de bois de rose, de l’amnistie, des éventuels Premiers ministres et, vers la fin du débat, la femme de chaque candidat est venue dire un mot de soutien… Ce qui a fait bien rire tout le monde, dans cette famille d’Antananarivo rivée à son écran.
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Une famille aux opinions politiques aussi nombreuses que les membres qui la composent. Madame Valentine, la grand-mère, votera pour Hajo Andrianainarivelo, ancien vice-premier ministre, « pour l’avenir de Madagascar ». Sa voisine, Madame Tina, est du même avis. Selon elle, Hajo Andrianainarivelo « veut dévoiler les secrets du bois de rose » et c’est pour cette raison qu’elle a décidé de « voter pour lui ».
Indécision et abstention
Monsieur Rama, le mari de Valentine, n’ira pour sa part pas voter, car il trouve l’élection mal préparée. Mais pour lui, le débat a quand même eu son intérêt : « On a vraiment vu, là, qui est démagogue, et qui n’est pas démagogue. Je crois franchement que, parmi ces cinq-là, Rolland Ratsiraka est démagogue, comme son oncle », juge-t-il.
La fille de Tina, Brenda, qui, à 19 ans, vote pour la première fois n’a pas encore décidé pour qui elle votera le 25 octobre. « Je n’ai pas vraiment confiance en eux, parce que je ne les connais pas vraiment. Je vais voter parce que c’est mon droit, même si je n’ai pas encore d’idée pour l’instant », explique-t-elle.
SOURCE: RFI
