Le président français a affirmé jeudi que « l’Europe soutient la restauration de la démocratie » au Venezuela, estimant que l’élection de Nicolas Maduro en 2018 était « illégitime », sans toutefois reconnaître Juan Guaido comme président.
Le président français Emmanuel Macron a salué, jeudi 24 janvier, « le courage des centaines de milliers de Vénézuéliens qui marchent pour leur liberté » face à « l’élection illégitime de Nicolas Maduro« .
« Après l’élection illégitime de Nicolas Maduro en mai 2018, l’Europe soutient la restauration de la démocratie », a écrit le chef de l’État dans un tweet en français et en espagnol, sans toutefois reconnaître le président du Parlement vénézuélien Juan Guaido comme président.
Paris souhaite « encourager un processus démocratique au Venezuela », a précisé l’Élysée. « La France reconnaîtrait celui qui serait élu à l’issue d’un tel processus », a ajouté la même source.
Après deux jours de manifestations meurtrières d’opposants et partisans de Nicolas Maduro, Juan Guaido, à la tête du Parlement vénézuélien contrôlé par l’opposition, s’est autoproclamé mercredi « président » par intérim de ce pays producteur de pétrole en pleine débâcle économique.
Moscou soutient Maduro
Mais Nicolas Maduro comptait encore jeudi sur l’appui de l’armée pour contrecarrer le soutien international apporté au président du Parlement.
Le président américain Donald Trump, suivi par plusieurs alliés latino-américains dont le Brésil et la Colombie, a en effet immédiatement annoncé reconnaître officiellement Juan Guaido comme « président par intérim du Venezuela ».
De son côté, Paris avait indiqué mercredi qu’elle consultait ses partenaires européens sur la crise au Venezuela avant d’annoncer sa position officielle. L’UE a appelé à écouter la « voix » du peuple du Venezuela et a réclamé des élections « libres et crédibles ».
Moscou, en revanche, a critiqué la position des pays occidentaux. Nicolas Maduro est le « président légitime » du Venezuela, a déclaré jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en dénonçant « l’usurpation de pouvoir » par l’opposition.
Avec AFP et Reuters