« Hormis la question de la sécurité, rien n’a changé et pire on continue à protéger les voleurs, les corrompus », a-t-il dénoncé. En exigeant cette 3e étape, le conférencier demande un autre gouvernement, un gouvernement de mission de 15 à 20 personnes.
« Un gouvernement de gens compétents, honnêtes, patriotes rompus à la tâche. Un gouvernement dirigé par un PM qui a une culture politique des lourds problèmes du pays. Un PM travailleur, qui a une grande capacité d’écoute et qui sait rassembler », réclame le cinéaste qui rappelle avoir dit au Premier ministre que la rectification exigée avait échoué.
Preuve : les 10 exigences du M5 n’ont pas été suivies non plus, a-t-il regretté.
Aussi, il remarque le manque de clarté dans la vision et les objectifs du Malikoura qui ne sont d’ailleurs pas partagés avec le peuple.
Pour EMK, il y a 3 préalables qui sont du ressort d’une transition de rupture savoir : mobiliser tous les moyens matériels et immatériels du pays pour gagner la guerre ; une gouvernance vertueuse mettant fin à la corruption et à l’impunité.
Le mouvement se dit convaincu qu’aucune réforme ne pourra améliorer la gouvernance sans la sanction de la faute et la récompense du mérite.
En clair, EMK dénonce l’abandon de la construction du Mali Koura, la protection des cadres civils et militaires de l’ancien régime. A la veille des élections à venir, prévient-il qu’il serait dangereux de les laisser s’accaparer des reines de l’état avec l’argent qu’ils y ont détourné. ‘’Nous ne l’accepterons pas’’, a lancé M. SISSOKO.
Avant de déclarer : « si la Transition de rupture ne devient pas une réalité, EMK va faire un APPEL DE MOBILISATION contre le pouvoir. Et cela, nous ne le souhaitons pas ».
Réagissant à cet ponce-pilatisme du noyau de dirigeants fondateurs qui l’a destitué, à l’occasion du deuxième anniversaire de la création Ensemble Mali Koura (EMK) Cheick Oumar SISSOKO se dit surpris car « EMK n’est pas une entreprise privée capitalistique aux actions détenues par quelques individus. » Selon lui « EMK et plus tard M5 sont le fruit de la lutte de notre peuple depuis le 19 Novembre 1968. Cette longue lutte à étapes n’a pas su aboutir parce que des renégats se sont mis en travers des idéaux démocratiques, progressistes de cette lutte ».
Pour lui, « EMK appartient au Vaillant Peuple du Mali, à ses membres, à des organisations qui ont eu le courage de faire l’historique APPEL du 14 Mai 2020 qui a permis de faire une mobilisation populaire dont l’expression politique fut M5 RFP, aujourd’hui hélas moribond par la faute criminelle de ce noyau aux ordres de Choguel ».
Aussi, prévient-il « Ni Bouba Traoré prétendument Président par intérim du Comité Stratégique, Chargé de mission à la Primature, ni Tiemogo Maiga, ni Aliou Sankaré Bidy, ni Ramos sorti des bois, ni Kader Maiga Conseiller très spécial de Choguel, ni Ikassa Maiga fut-il Ministre du gouvernement Choguel, ni Choguel leur mentor, n’empêchera EMK de suivre sa voie, son combat pour une Transtion Réussie ».
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin