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Lutte contre l’insécurité : Le ministre Salif Traoré fait l’état des lieux

Dans un entretien accordé au  quotidien national l’Essor, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile donne des éclaircissements sur la situation sécuritaire du Mali et  dresse un bilan positif dans la lutte contre les réseaux criminels et terroristes. Ce résultat est le fruit de la loi de programmation du secteur de la sécurité  et la bonne collaboration  entre ses   services et la population.

 

Dans sa volonté d’informer le peuple malien sur la sécurité des citoyens, le ministre Salif Traoré s’est exprimé au micro des journalistes de l’Essor.

De prime abord, il a parlé des stratégies et moyens mis en place pour traquer les malfaiteurs. Sur ce thème, il dira qu’ils œuvrent   pour  le maillage du territoire. Le patron du ministère de la Sécurité et de la Protection civile citera les actions que le gouvernement du Mali a posées pour sécuriser les citoyens et leurs biens. « Des commissariats de police, des brigades de gendarmerie, des postes de la garde nationale ont été créés. Au centre du pays, plus d’une vingtaine de postes de sécurité animés par des gendarmes et des gardes ont été créés. Cette présence physique peut être dissuasive avec beaucoup de patrouilles en tenue, à bord de véhicules, à pied ou même en tenue civile dans des endroits sensibles », dit le général divisionnaire qui ajoute qu’il y a aussi la vidéosurveillance avec des centres de commandement qui leur permettent de recevoir des appels et de prendre les bonnes décisions.

L’interlocuteur du journaliste de l’Essor est conscient qu’il y a beaucoup de défis, mais qu’ils continuent à former et équiper les éléments afin qu’ils soient plus présents sur le territoire.

En évoquant le bilan de la lutte contre l’insécurité à Bamako et dans le reste du pays depuis 2018, le ministre Traoré s’est réservé de donner des chiffres. Il pense que cela est laborieux. Ce qui l’a amené à dire les prouesses des agents de sécurité. « Au niveau de la police administrative et judiciaire, nous avons créé beaucoup d’unités qui contribuent tous les jours à démanteler des réseaux de criminels, de terroristes. Tout récemment, le cerveau de la bande qui sévissait sur l’axe vers la Guinée, Bougouni – Sikasso a été neutralisé. Il y a beaucoup de cas du genre. Généralement, on n’en parle pas pour ne pas compromettre la suite des enquêtes au niveau de la Justice », a laissé entendre le premier responsable du département.

A en croire le général Salif, les auteurs de viols collectifs sont actuellement en prison ; les auteurs des cambriolages en plein jour, en face de Ecobank et au niveau de Sanankoroba ont tous été arrêtés, les auteurs des braquages entre Ouélessébougou et Bougouni, également.

Dans ce travail, il sollicite  la franche collaboration des populations. Parce qu’avec l’information et les renseignements, dit-il, on peut anticiper beaucoup de choses.

En répondant à la question sur le comportement indélicat de certains limiers, il a été on ne peut plus clair. Pour lui, c’est la police de tous les maliens. Car, ajoute-t-il, ceux qui y travaillent sont les enfants, les neveux et les frères des maliens.  Il  reconnaît que dans chaque groupe humain, il y a des gens qui s’écartent des règles et des normes. A l’en croire, la Police ne fait pas exception à cette règle. C’est pourquoi, continue-t-il, des structures comme les inspections ont été mises en place pour punir les fautifs.  «Quand un policier commet une infraction avérée, il peut être sanctionné au 1er degré ou au 2ème degré. S’il commet un acte constitutif d’infraction pénale, il est mis à la disposition de la justice comme n’importe quel autre citoyen. Actuellement, il y a des policiers à la prison centrale».

Le général divisionnaire a affiché leur volonté de construire une police responsable et professionnelle qui sache qu’elle est là pour la population. C’est ainsi que, dit-il, depuis l’année dernière, les recrutements sont déconcentrés au niveau des régions. A l’entendre, les candidats sont sujets à  une enquête de moralité, en plus, quel que soit le niveau du policier, il doit savoir écrire. « Le niveau minimum pour les officiers est la licence et pour les commissaires qui sont les cadres supérieurs, la maîtrise ou le master », a-t-il expliqué.

Bazoumana KANE

Le Prétoire

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