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Lutte contre les VBG : les leaders traditionnels et religieux impliqués

Les Violences Basées sur le Genre (VBG) continuent d’être un défi majeur pour l’instauration d’une société juste et paisible. Pour contribuer à l’élimination de cette pratique, ONU Femmes, en partenariat avec le ministère en charge de la promotion féminine, a initié la Grande Rencontre de Bamako des autorités et légitimités traditionnelles et religieuses pour l’abandon des VBG et des Pratiques Néfastes (PN). Les 10 et 11 avril, ces leaders, venus du Mali et d’Afrique, ont échangé pour aboutir à une stratégie commune afin de lutter efficacement contre ce fléau.

« Construire ensemble une force d’influence de la part des gardiens des valeurs de notre société » est l’objectif de la rencontre de Bamako, selon Mamadou Ben Chérif Diabaté, président du réseau national des chefs traditionnels et leaders communautaires religieux pour l’abandon des Violences Basées sur le Genre. Ces légitimités détiennent des « valeurs et savoirs endogènes », sur lesquels il faut s’appuyer pour combattre les VBG. Au Mali, comme en Afrique, il s’agit de mettre fin aux VBG pratiquées sur les femmes, les enfants et les personnes vulnérables à travers un « mécanisme traditionnel ».
Après des séries de rencontres à travers le continent, les échanges se sont déroulés dans toutes les régions du Mali afin d’adapter les moyens de lutte aux réalités maliennes. La rencontre de Bamako permettra de sensibiliser les leaders afin de les rassembler autour d’un objectif commun : inciter les populations à abandonner les VBG pour renforcer la cohésion sociale et consolider la paix.
Malgré l’engagement et les efforts importants dans la lutte contre les VBG, la perception sociale tend à légitimer ce phénomène. Selon l’enquête démographique et de santé EDS5 et EDS6, 79 % des femmes trouvent justifié qu’un homme batte sa femme. Au moins 45 % des femmes et filles ont subi des violences. Selon une étude de l’Institut National de la Statistique (INSTAT), 27,3 % des élèves ont été victimes de violence. Au Mali, en 2024, 22 777 cas de VBG ont été rapportés, dont 97 % concernent les femmes, selon le système de gestion des VBG.
La prédominance des violences sexuelles, qui représentent environ 39 % des cas, découle de la persistance du conflit dans certaines zones, favorisant ces types de violence.
Cette lutte de longue haleine intègre désormais une « approche innovante », indique la représentante d’ONU Femmes Mali. Selon Marie Goreth Nizigama, il est important d’impliquer les jeunes, les hommes, ainsi que les chefs traditionnels et religieux, qui sont des vecteurs de changement. Ces derniers doivent notamment utiliser leur influence pour lutter contre toute forme de violence.
Fatoumata Maguiraga
Source : Journal du Mali
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