La lutte contre le VIH/Sida est devenue depuis quelques années une préoccupation mondiale. L’ONG Association des jeunes pour le développement du Mali n’est pas restée en marge de ce combat. Elle vient de boucler 3 mois de sensibilisation et de formation des pairs éducateurs dans la région de Sikasso.

Zéro infection, zéro décès, zéro discrimination liés au VIH/Sida est l’objectif visé par Somah Doumbia et son équipe dans la 3e région du Mali. Durant trois mois, ils ont parcouru les sites d’orpaillage pour sensibiliser la population sur les risques liés aux maladies sexuellement transmissible, en particulier le Sida.

Généralement, il est constaté que les MST se propagent vertigineusement sur les sites d’orpaillage à cause de l’ignorance. C’est pourquoi l’ONG AJDM a envoyé ses meilleurs formateurs et animateurs qui sont entre autres Lassine Coulibaly, Noumassan Bakayoko et Seydou Diallo. La sensibilisation a touché les sites de Finkolo, Alhamdoulaye, Badalabougou et Massioko. Plus de 12 000 personnes ont été sensibilisées et 90 pairs éducateurs formés.

Ce résultat a réjoui les initiateurs et leurs partenaires. Selon le directeur de l’ONG, aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de la santé publique et surtout de sauver les vies humaines, car lorsque la population va mal, il va sans dire que le pays aussi va mal. C’est le début d’une série de sensibilisations et de formations à l’endroit de toute la population malienne.

L’ONG AJDM a, entre autres, informé la population de Sikasso sur les modes de transmission du VIH/Sida ainsi que les moyens de lutte. Pour toucher beaucoup de personnes, les formateurs ont privilégié des causeries débats, des émissions radiophoniques et la projection de vidéos.

Pour les formateurs, ceux qui sont déjà touchés par la maladie ne doivent pas désespérer, surtout s’ils respectent les instructions des médecins en prenant régulièrement les antirétroviraux. Les malades du Sida ont besoin aussi du soutien moral et affectif de leur entourage. Donc il faut éviter la discrimination. AJDM a par ailleurs encouragé la population des communes de Furu et de Misseni à se faire dépister pour une meilleure prise en charge. Le Sida n’est plus “une maladie de la honte” comme le prétendent certains.

Pour leur part, les bénéficiaires n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction et ont émis le vœu de voir de tels projets se multiplier dans leur localité, car la lutte contre le VIH/Sida est un gage de développement durable et de préservation de vies humaines.

Faut-il le rappeler, l’ONG AJDM a pu réaliser cette gigantesque œuvre grâce à l’appui de son partenaire, le Haut conseil national de lutte contre le Sida, qui, selon le directeur, est toujours à ses côtés partout où il va.

Yaou Kawélé

Source: L’Indicateur du Renouveau