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Lutte contre les armes légères: les acteurs interpellent le Président de la transition

Des acteurs des organisations de la société civile membres de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armés légères ont animé, hier jeudi 12 août, une conférence de presse pour exprimer leur indignation suite à l’abrogation de la Commission et pour interpeller le Président de la transition. Cette conférence de presse a eu comme cadre le Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres. Elle était animée par Amadou MAIGA, président du Réseau d’action sur les armes légères (RASALAO) ; Dr Mariam MAIGA, présidente de la Coalition nationale de la société civile pour la paix et la lutte contre la prolifération des armes légères (CONASCIPAL) et Fatoumata MAIGA, présidente de l’Association des femmes pour les initiatives de paix.

 

En campant le décor, Dr Mariam MAIGA a affirmé que la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères manque d’ancrage institutionnel. Ce, à un moment où notre pays traverse une grave crise sécuritaire. Elle a déploré la décision du président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, de dissoudre la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères. Une commission dont la mise en place a été demandée par une Convention de la CEDEAO ratifiée par le Mali.
Dans son intervention, Amadou MAIGA a largement évoqué la problématique des armes légères au Mali en insistant sur l’aspect institutionnel. Il a informé qu’au moment où l’insécurité est préoccupante dans notre pays, le président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, a pris, le 2 août courant, un décret qui abroge purement et simplement le décret de création de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères.
Pour Amadou MAIGA, en prenant cette décision, le président de la Transition a été mal conseillé. Selon ses explications, la dissolution de cette Commission est un recul pour le Mali qui a pourtant servi d’exemple pour beaucoup de pays membres de la CEDEAO en matière de lutte contre la prolifération des armes légères.
« Nous voulons faire savoir aux autorités que la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères est consacrée par la Convention de la CEDEAO sur les armes légères. Le Président de la transition a été mal conseillé et nous l’interpellons pour que cette Commission soit rétablie », a déclaré Amadou MAIGA.
Pour sa part, Fatoumata MAIGA dira que le Mali a convaincu beaucoup de pays de ratifier la Convention de la CEDEAO sur les armes légères. Selon elle, avant de prendre cette décision, le Président de la Transition devrait se renseigner sur la pertinente de cette Commission auprès des personnes ressources.
Elle trouve qu’il est incompréhensible que le Mali dissolve la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères au moment où notre pays est accusé d’être le maillon faible dans la lutte contre l’insécurité.
Fatoumata MAIGA a insisté à dire que la restauration de cette Commission est une question de sécurité, d’honneur et de survie pour notre pays en ce sens qu’il est difficile de gagner la lutte contre l’insécurité dans un pays où les armes légères circulent.

PAR MODIBO KONÉ

Source : Info-Matin

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