Les jeunes qui sont les plus exposés à la pandémie doivent se porter en première ligne dans le combat contre elle

Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, organise en ce moment  au Centre international des conférences de Bamako, un  forum national sur la jeunesse  et le  Vih-Sida.

« Le leadership jeune face au Vih-Sida », tel est le thème central de cette session dont la cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Mme Togo Marie Madeleine Togo. Elle a enregistré la présence du ministre de la Recherche scientifique, le  Pr Assétou Founé Migan, du secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Vih-Sida, Malick Sène, de la directrice pays de l’ONU-Sida, Mme Thérèse Poirier, de la présidente du Réseau malien des personnes vivants avec le sida (ReMAP+), Mme Djerma Oumou Diarra, du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Mohamed Salia Touré.

Le forum table sur une sensibilisation et un  engagement fort de la jeunesse malienne dans la lutte contre  la pandémie. Durant les deux jours de travaux, différents thèmes seront développés comme « leadership des jeunes au service de la riposte au Vih », « nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et riposte au Vih », « comment tirer profit du RAP  contre le  Vih ? ».

Pour le président du Conseil national de la jeunesse, il faut donner une claque à cette maladie. La jeunesse du Mali  doit se réveiller  pour  prendre conscience du danger. « Secouons notre insouciance. Donnons une claque salvatrice au VIH afin que la vie triomphe ! Cette lutte contre le Vih/SIDA doit nous tenir littéralement  et intégralement en vie et nous la faire aimer ! », a ainsi clamé Mohamed Salia Touré.

Il a poursuivi à l’adresse de la jeunesse malienne : « Votre désir de saine santé mérite compréhension, éducation, information et exige la meilleure prévention. Votre vulnérabilité supposée comme groupe à risques, démontre que vous êtes psychologiquement, émotionnellement et socialement pour sa réduction. Parce ce que vous êtes responsable de vos actes, vous êtes légitimes à les assumer. La  société doit vous accorder sa confiance. Et ne pas vous juger sur vos petites erreurs mais vous accompagner sur vos efforts et vos progrès. Et votre capacité à grandir avec une intelligence et un respect de la vie. Libérez votre parole, informez-vous, échangez entre vous, apprenez et transmettez la tolérance. Votre bonheur personnel dépend aussi de votre santé et considérez-la comme le capital le plus précieux ».

Mohamed Salia Touré assure que la jeunesse va montrer sa maturité et prendre en main son avenir. Elle  appliquera les leçons de la vie et s’engagera pour que sa vie soit la plus heureuse et la plus saine possibles afin que les informations pour notre santé publique et, particulièrement, celles envers notre jeunesse aient une réelle et profonde incidence sur les comportements et réduisent voire suppriment toute prise de risques sanitaires. Pour lui, en  Afrique, les discours en la matière ne suffisent plus.

Le  ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a présenté ce forum national comme un moment important dans la lutte contre le Vih-Sida dans notre pays. Mme Togo Marie Madeleine Togo a rappelé que beaucoup de progrès ont été faits dans le combat contre la pandémie. Mais beaucoup reste aussi à faire. Il faut alors que chacun joue sa partition. Et la jeunesse à un rôle essentiel à jouer dans cette lutte, car c’est elle la plus exposée. « C’est une maladie qui freine le développement socio-économique. Pour y remédier,  la jeunesse doit former une synergie d’actions, une union pour lutter efficacement contre la pandémie afin  atteindre les Objectifs  pour le développement durable », a préconisé le ministre.

Le secrétaire exécutif  du Haut Conseil national de lutte contre le Sida situe la solution en la jeunesse. L’État ne pouvant tout faire, cette jeunesse doit  s’impliquer et faire en sorte  que les barrières culturelles qui freinent la lutte soient levées. « Nous avons besoin que ces jeunes entreprennent des choses pour l’élimination du Vih-Sida », a résumé Malick Sène.

F. NAPHO

Source : L’ Essor