Démantèlement de plusieurs bases de terroristes, saisie de plusieurs stocks d’armes, de carburant, de munitions, de véhicules et de motos ; des dizaines de terroristes abattus, d’autres neutralisés, dont des lieutenants du tristement célèbre Amadou Koufa, chef de la « Katiba-Macina » … Tel est le bilan des forces armées et de sécurité. Du moins, depuis leur changement de stratégie, il y a deux semaines.
Soutenue par tout un peuple, l’armée malienne poursuit son offensive dans la région de Mopti. Avec, à la clé, un bilan au-dessus des attentes.
Les « mesures fortes » d’IBK portent fruits
Suite à l’attaque du village de Bidi, par des individus armés habillés en tenue dozo, l’armée a poursuivi les assaillants. Ils ont été interceptés non loin du village de Sankoro. Ceux qui tentaient de s’enfuir vers leur base du Burkina Faso ont été neutralisés. Et leur base, détruite. C’était, samedi 16 novembre, dans le secteur de Ouenkoro.
Bilan : aucun blessé, aucun mort, coté armée malienne ; mais du côté des terroristes, le bilan est lourd : 10 morts, 20 djihadistes arrêtés, 43 motos incendiées, un pistolet-mitrailleur, 2 carabines chinoises, 10 fusils de chasse, 190 cartouches de calibre 7,62, 10 motos, 10 téléphones portables… ont été saisis.
L’armée vole de succès en succès
Auparavant, l’offensive lancée, lundi 11 novembre, par les forces armées et de sécurité, dans le secteur de Hombori, a permis d’interpeller de présumés djihadistes ; mais aussi, de récupérer plusieurs stocks d’armes et de munitions.
« Le bilan de cette opération fait état de plusieurs terroristes tués, des véhicules et des motos incendiées, des cartes d’identité de plusieurs nationalités retrouvées sur les lieux et du matériel militaire récupéré », indique le gouvernement dans un communiqué, en fin de semaine dernière.
Dimanche 10 novembre, l’armée lance deux opérations conjointes dans la région de Mopti. Baptisées « Tiéssaba 6 » et « Bourgou 4 », elles ont permis d’interpeller plusieurs djihadistes, remis à la gendarmerie pour enquête.
Menée dans les forêts de Tiguida et de Mouloguina, l’opération « Dambé » a permis à l’armée malienne d’infliger d’immenses pertes aux groupes terroristes.
A l’origine du changement de stratégie de l’armée, les attaques des camps militaires de Boulkessy, Mondoro et Indélimane, qui se sont soldées par une centaine de morts dans les rangs des forces armées et de sécurité.
Lors de son adresse à la nation, le lendemain de ce drame, le président de la République, Chef suprême des Armées, a instruit des « mesures fortes » à la hiérarchie militaire.
Le peuple malien uni derrière son armée
Le soutien de l’armée de l’air a été déterminant dans ces différentes opérations. Lesquelles ont, en l’espaces de quelques jours, redonné le sourire aux Maliens.
En tournée dans les zones de défense de Ménaka, Ansongo et Bourem, les généraux Ibrahim Dahirou Dembelé et Abdrahamane Baby, respectivement, ministre de la Défense et des Anciens Combattants et chef d’état-major-adjoint de l’armée de terre, sont allés transmettre aux soldats engagés sur le terrain les félicitations des plus hautes autorités du pays pour le travail abattu en l’espace de deux semaines.
« Cette fructueuse moisson illustre à suffisance la détermination des forces armées et de sécurité à redonner le moral à notre peuple et à faire honneur à leur serment de défendre la patrie au prix de leur sang », indique le général Kéba Sangaré, qui se félicite du bon moral des troupes sur le terrain.
Oumar Babi
Source: Journal Le Canard Déchainé