Face à la gravité de la crise que traverse notre pays, les Maliens décident – sans distinction de race, de religion ou d’appartenance politique – de se mobiliser, derrière leur armée et de son chef suprême, pour sauver leur pays, en proie à un double péril : djihadiste et impérialiste.
Avec une cote de popularité en dégringolade au sein de l’opinion nationale et internationale, IBK est devenu – en l’espace de quelques jours – le symbole de la lutte pour une nouvelle libération du Mali.
IBK en phase avec son peuple
A la faveur de son adresse à la nation, le 21 septembre dernier, veille de la commémoration du 59 e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, le président de la République annonçait à la télévision nationale : « les points controversés de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale seront rediscutés lors du dialogue national inclusif ». Cette déclaration a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements.
Quelques jours après, il annonce, d’une voix et d’un ton solennels : « Kidal sera dans le giron du Mali, inchallah ».
Il n’en fallait pas plus pour qu’IBK reconquisse le cœur de ses concitoyens. Même ses adversaires saluent son courage politique : celui d’avoir dit tout haut ce qu’ eux-mêmes pensent tout bas.
Du coup, le peuple malien décide, de nouveau, de lui renouveler sa confiance, en faisant de lui la tête de proue de sa lutte contre la lutte contre le terrorisme ; mais surtout, celle de la reconquête de l’intégrité du territoire national.
Après la grande marche du vendredi 8 novembre, qui a mobilisé les associations de jeunes, de femmes et les faitières de la société civile, y compris celles du Nord, c’est au tour du Haut Conseil Islamique d’organiser, le 17 novembre dernier, un grand meeting de soutien à l’armée malienne.
Présidé par Chérif Ousmane Madani Haïdara, avec le soutien de plusieurs leaders religieux, ce meeting vise à soutenir l’armée malienne engagée, sur tous les fronts, dans la lutte contre le terrorisme.
D’autres manifestations sont annoncées dans les jours, semaines et mois à venir. A l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Objectif : mobiliser l’ensemble du peuple malien et de sa diaspora pour sauver le Mali et ses institutions, menacés, d’une part, par le péril djihadiste. Et, d’autre part, les impérialistes, qui entendent faire main basse sur les ressources naturelles, dont regorge son septentrion.
L’opposition désavouée
Convaincus de l’incapacité de leur classe politique à faire l’union sacrée autour du Mali les Maliens sont, désormais, débout sur les remparts. Comme nous l’enseigne notre hymne national.
Censé réunir les partis politiques en vue de trouver des solutions à cette crise multiforme, le dialogue national inclusif – dont la phase nationale est prévue dans les jours à venir – signera l’acte de décès de plusieurs partis politiques.
« Nous appellerons le peuple malien à ne plus voter pour ces partis politiques, qui ont choisi, volontairement, d’abandonner le Mali à son triste sort au moment où, notre pays a besoin d’eux », menace un leader religieux, qui a requis l’anonymat.
Pour le peuple malien, désormais débout comme un seul homme, ce n’est plus une question d’IBK, de Soumaïla Cissé, de Soumana Sacko, de Modibo Sidibé ou autres. C’est de la survie même du pays, dont il s’agit.
Agacé par les querelles de chapelle, auxquelles se livrent certains leaders politiques, le peuple malien décide, désormais, de prendre son destin en main.
Qu’ils soient leaders de la société civile ou leaders religieux, syndicats et forces vives de la nation, ils se mobilisent – chaque jour davantage – autour de l’armée malienne et de son chef suprême pour sortir le Mali du « complot international » dans lequel il se débat depuis sept ans.
« Aucune puissance occidentale, fut-elle la cinquième d’Europe, ne peut arrêter la marche d’un peuple uni et engagé pour la reconquête de sa liberté et l’intégrité de son territoire confisquée pour des raisons inavouées », prévient un leader de la société civile, rencontré au meeting du Haut Conseil Islamique. Avant de conclure, le poing levé : « Personne ne viendra occuper notre pays, ou nous imposer la charia, parce qu’il détient des armes. Nous sommes prêts à tout pour redonner au Mali et aux Maliens leur fierté d’antan ».
Oumar Babi
Source: Journal Le Canard Déchainé