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Lutte contre le terrorisme: ’’l’AES ne sera sous l’influence de personne’’

« Nous voulons sortir de la dépendance », a déclaré Abdoulaye DIOP, ministre des Affaires étrangères et de la coopération du Mali, lors d’un panel au Forum diplomatique d’Antalya. Co-animé avec ses homologues de l’Alliance des États du Sahel (AES), lors du panel portant sur le thème : « Le Sahel : le futur de l’intégration régionale », M. Diop a réitéré la détermination de l’AES à assurer sa propre sécurité sans être tributaire de puissances étrangères.

Les trois chefs de la diplomatie de la confédération de l’Alliance des États du Sahel ont animé ce samedi 12 avril un panel consacré à « Le Sahel : le futur de l’intégration régionale ».
À cette occasion, les ministres des Affaires étrangères et de la coopération internationale de la Confédération des États du Sahel (AES) ont affiché une position commune en faveur de politiques coordonnées en matière de sécurité, de diplomatie et de développement.
Évoquant la crise sécuritaire à laquelle les trois pays sont confrontés depuis plusieurs années, le ministre Diop a affirmé avec insistance que l’Alliance des États du Sahel (AES) n’a pas besoin d’hommes, car ses armées sont « en mesure de faire le travail nécessaire ».
Il a cependant souligné le manque d’équipements militaires, illustrant le besoin du Mali en vecteurs aériens pour traquer efficacement les terroristes sur son vaste territoire.
Malgré les attaques persistantes des groupes terroristes, le chef de la diplomatie malienne a déploré que, ces dernières années, « certaines puissances occidentales ont pratiquement mis des embargos sur nos pays, les empêchant d’acquérir les équipements nécessaires à leur défense. »
C’est pourquoi, a-t-il justifié, son pays s’est tourné vers la Turquie, la Chine et la Russie, « qui nous permettent d’acquérir ces équipements », précisant que ces acquisitions ne sont pas gratuites, même si ces partenaires accordent des facilités.
« Avec la MINUSMA et la mission française au Mali, nous étions dans des scénarios de dépendance. Elles n’ont jamais mis notre pays en capacité d’assurer sa sécurité. Donc, nous voulons sortir de la dépendance pour pouvoir assurer nous-mêmes la sécurité de nos pays », a déclaré le ministre Diop.
Il a également critiqué les rapports « macabres » des Nations unies qui comptabilisent les victimes du terrorisme.
« Ce n’est pas son rôle, mais celui de sauver des vies », a pesté le ministre DIOP, rappelant le bilan mitigé de la Mission onusienne dans son pays, dont le mandat n’était pas adapté à la réalité du terrain. Après dix ans de présence au Mali au nom de la lutte contre le terrorisme, il a affirmé que la Mission n’avait atteint aucun résultat tangible.
En obtenant le départ de la MINUSMA et des autres missions militaires étrangères, le ministre malien note une amélioration de la lutte contre le terrorisme, attestée par la baisse des attaques, comme le souligne également le dernier rapport de l’indice mondial du terrorisme de 2024.
Ce rapport annuel indique clairement que l’offensive des forces armées maliennes a contribué à la diminution des actions des groupes terroristes en 2024.
Pour preuve, a avancé le ministre Diop : « Pendant dix ans, le Mali ne contrôlait pas plus de 40 à 50 % de son territoire. Depuis le départ de la MINUSMA, il a pu le récupérer. Ça ne veut pas dire que le terrorisme est fini, mais nous constatons une amélioration qualitative aujourd’hui. »
Face aux terroristes, le ministre Diop a assuré que la Confédération de l’Alliance des États du Sahel agit en synergie, à travers ses trois armées (du Mali, du Niger et du Burkina Faso), qui travaillent ensemble comme une seule entité. À terme, une force unifiée, une armée intégrée, sera mise en place.
Le ministre des Affaires étrangères du Niger, Bakary SANGARE, a abondé dans le même sens, affirmant que depuis le départ des forces étrangères, « nos forces armées ont retrouvé la plénitude de leurs actions » et n’attendent plus d’ordres extérieurs pour agir.
Il a également accusé certains États d’être les financiers du terrorisme.
« Le départ des forces étrangères a permis de couper les sources de financement des terroristes », a déclaré le chef de la diplomatie nigérienne.
Pour lui, la confédération de l’AES est un projet pilote pour l’Afrique, fondé sur le respect de la souveraineté des États. Quel que soit le partenaire, l’AES ne sera sous l’influence de personne. M. SANGARE a ajouté que l’AES est disposée à coopérer avec tous les pays du monde, à condition que le partenariat respecte les intérêts des peuples, ce qui n’était pas le cas auparavant, a-t-il insisté.

PAR SIKOU BAH

Source : Info Matin
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