Cinq journalistes d’Afrique de l’Ouest sont invités à Paris pour une visite sur le thème de travail : « Lutte contre le terrorisme et les politiques menées contre l’extrémisme ». Sur invitation du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, ces journalistes du Mali, du Niger, du Burkina Faso, de Mauritanie et de Côte d’Ivoire séjournent en France du 6 au 11 juin. Quatre pays du G5 Sahel sont donc représentés, plus la Côte d’Ivoire. Le choix de ces pays s’explique par le fait qu’ils sont particulièrement menacés par le terrorisme. Le Mali est représenté par le quotidien national L’Essor.
Au cours de leur séjour parisien, ces journalistes qui travaillent régulièrement sur les questions de sécurité, de terrorisme et de radicalisme religieux, rencontreront des officiels, des chercheurs, des confrères et des représentants d’associations.
C’est ainsi que des entretiens sont prévus avec Guillaume Denoix de Saint-Marc de l’Association française des victimes du terrorisme. Cette association a participé à un travail expérimental sur la mise en place de mesures visant la prévention de la radicalisation en prison. Il est prévu aussi des rencontres avec Jean-Christophe Peaucelle, conseiller aux affaires religieuses, Philippe François, chargé de mission au Comité interministériel de prévention de la délinquance, Mme Astrid Filliol, chargée de communication et des relations internationales du Comité interministériel de prévention de la délinquance. C’est ce comité qui fixe les orientations de la politique gouvernementale française en matière de prévention de la délinquance et veille à leur mise en œuvre. Il coordonne l’action des ministères et l’utilisation des moyens budgétaires dédiés à la politique de prévention de la délinquance et d’aide aux victimes.
Face au basculement de plusieurs centaines de personnes dans l’engagement radical, le gouvernement français a arrêté un plan de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes présenté par le ministre de l’Intérieur en conseil des ministres le 23 avril 2014. Ce plan qui vise à démanteler ces filières, à empêcher les déplacements générateurs de menaces, à coopérer plus efficacement au plan international contient un volet préventif et d’accompagnement des familles.
Les journalistes ouest-africains rencontreront également avec Mme Catherine Calothy, sous-directrice à la sous-direction de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Au sein de la direction des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement, la sous-direction de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée traite des menaces d’origine non étatique contre la sécurité du territoire et des intérêts nationaux. Elle traite des questions relatives à la lutte contre le terrorisme, le trafic des stupéfiants et la criminalité organisée en liaison avec les autres départements ministériels concernés.
A la présidence de la République française, Thomas Mélognio, conseiller adjoint en charge de l’Afrique, discutera avec les journalistes qui s’entretiendront ensuite avec Gautier Lekens, conseiller diplomatique au ministère de l’Intérieur et Anouar Akbibech, président du Conseil français du culte musulman.
Toujours au programme des contacts, des entretiens sont prévus avec Nicolas Hénin, reporter de guerre, auteur du livre « Stop Djihadisme », Laurent Viguie, sous-directeur à la sous-direction d’Afrique occidentale.
Les journalistes ouest-africains auront également une rencontre avec Christian Gravel, directeur du Service d’information du gouvernement. Ils rencontreront ensuite Jean-Louis Missika, adjoint au maire chargé de l’urbanisme et du développement économique, Alain Antil, chercheur spécialiste de l’Afrique sub-saharienne à l’Institut français des relations internationales, ainsi que le colonel Gilles Jaron, porte-parole du chef d’état-major des armées françaises.
A titre de rappel, à la suite des attentats de 2015, la maire de Paris, Mme Anne Hidalgo, s’est engagée à mobiliser la communauté de l’innovation autour de la sécurité et de la gestion de crise. C’est dans ce cadre que la ville de Paris lance une nouvelle plateforme d’innovation, baptisée « Nec Mergitur », dédiée à ce sujet stratégique. Elle a vocation à réunir les autorités civiles et les forces de sécurité, différents acteurs publics et des grands groupes industriels ou de services, ainsi que des jeunes entreprises innovantes.
La rencontre avec Serge Blisko, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, sera l’occasion de prendre connaissance des tâches de cette structure chargée d’observer et d’analyser le phénomène sectaire, coordonner l’action préventive et répressive des pouvoirs publics à l’encontre des dérives sectaires, et informer le public sur les risques et les dangers auxquels il est exposé.
Le programme prendra fin avec l’accueil par Damien Amadou, responsable de la communication de France 24 et par Antony Ravera, responsable de la communication de RFI, suivi de la visite des locaux, des studios, des infrastructures techniques et une rencontre avec des journalistes du Desk Afrique.
Envoyé spécial
A. DIARRA
Source: essor