La MINUSMA a, dans son point de presse d’hier jeudi 16 mars, annoncé une série d’opérations et actions en vue de contrer les groupes terroristes et autres bandits qui opèrent à l’intérieur du pays. La mission onusienne, qui dit avoir évolué dans un environnement sécuritaire volatile marqué par la persistance des actes hostiles et des attaques à l’engin explosif improvisé (EEI) soutient avoir effectué, entre le 1er et le 15 mars, près de 1100 patrouilles.
Selon la MINUSMA, les opérations Galaxy et Boffa sont conduites par le bataillon tchadien pour sécuriser les villes de Kidal, Tessalit et Aguelhok (Secteur Nord) et leurs environs, afin de protéger la population locale des attaques des groupes armés terroristes et autres criminels. Alors qu’à Goundam et à Ber, dans la région de Tombouctou, à travers l’opération Wyrd, les bataillons ivoirien (CIVBAT) et burkinabè (BFABAT) mènent des patrouilles de reconnaissance et de sécurité.
Dans la région de Bandiagara, grâce à l’Opération Buffalo, le bataillon sénégalais (SENBAT) effectue des patrouilles de sécurité et de présence entre Ogossagou et le village de Soulakanda (secteur Centre) pour rassurer les populations et prévenir les conflits interethniques entre les communautés Dogon et Peulh.
A rappeler que c’est dans cette région, notamment dans le secteur de Songobia, que trois casques bleus sénégalais ont trouvé la mort, le 21 février, après le passage de leur véhicule sur un engin explosif improvisé (EEI).
Opérations de sécurisation
Quant au bataillon togolais (TOGOBAT), il conduit présentement l’opération Tarentula, dans la ville de Douentza et ses environs dont les secteurs de Boni, régulièrement en proie à des attaques terroristes et aux agissements des groupuscules armés.
La MINUSMA a également mis l’accent sur les opérations de sécurisation menées le long des axes routiers en vue de dissuader les groupes terroristes et les bandits qui s’attaquent à des usagers. Parmi ces opérations figurent celles menées par le bataillon bangladais (BANBAT) dont les patrouilles de sécurisation consistent à lutter contre les engins explosifs improvisés (EEI) à Tarkint. S’y ajoute l’opération BOA conduite par la force de réaction rapide du Bangladesh (BANQRF) et la compagnie cambodgienne de lutte contre les engins explosifs improvisés (EEI).
A noter également des opérations de sécurisation des aéroports et autres installations sensibles en vue de faciliter les actions humanitaires, dont l’opération Pélican menée par le bataillon tchadien pour protéger la piste d’atterrissage de Kidal et l’opération Nimba pour l’escorte des acteurs humanitaires.
S’agissant du bataillon nigérien, il opère dans les secteurs d’Ansongo et Ménaka. Il y mène des opérations pour assurer l’escorte des acteurs humanitaires et la protection pour les vols de l’UNHAS et participe aussi à l’escorte des autorités administratives de Ménaka.
Abdoulaye DIARRA
Source: l’Indépendant