La salle de conférence Icermali dans l’enceinte de la Faculté de médecine au point G, a servi de cadre à un atelier de formation sur la nouvelle approche de lutte contre les vecteurs du paludisme. Il était organisé par le projet Target Malaria sur les moustiques génétiquement modifiés et animé par Dr Mamadou B Coulibaly du projet.
L’objectif de cet atelier était d’informer les femmes et hommes de medias nationaux sur la nouvelle technologie de lutte contre les vecteurs du paludisme. Les thématiques de l’atelier portaient sur les moustiques génétiquement modifiés et l’organisation du projet.
Le paludisme étant une menace pour la population, selon le formateur, 50% de la population mondiale est exposée au risque du paludisme. Selon lui, une statistique a montré que plus de 200 millions de personnes sont infectées par an, et 90% des décès imputables au paludisme interviennent en Afrique principalement chez les populations pauvres surtout les bébés et des enfants. C’est dans ce cadre de lutte contre la pathologie que, le projet Target-Malaria a été initié au Mali en 2012 pour mettre y fin.
Target Malaria est un projet à but non-lucratif financé par Bill et Mellinda Gate et qui a pour but d’émettre une approche novatrice basée sur une technologie nouvelle qui arrêtera le paludisme avant sa transmission aux humains.
Pour favoriser le transfert des technologies pour le co-développement de cette approche, une première étape est envisagée. Il s’agit de travailler en milieu confiné avec des moustiques Anophèles dont les males sont fonctionnellement stériles et donc auto-limitatifs. Leur stérilité est induite par une modification génétique, ne pouvant être transmise à la génération suivante puisqu’ils sont stériles. Cette technologie n’est pas envisagée comme un moyen de lutte anti-paludisme mais pour le transfert des connaissances et le développement des compétences en Afrique. Une fois au laboratoire, les équipes étudieront leurs comportements et caractéristiques.
Le conférencier, Dr. Mamadou Coulibaly, a laissé entendre que les anophèles féminins portent le virus du paludisme. Selon lui, on peut être porteur du parasite sans faire le paludisme. En abordant toujours dans le même sens, le formateur a fait savoir, qu’il existe plus de 3500 espèces de moustiques dans le monde, mais chez nous principalement en Afrique c’est 4 types de moustiques qui sont dangereux. Il s’agit ( An gambiae, An coluzzei, An arabienisis et Funestus.
Les moyens de lutte existants ont permis de faire d’énorme progrès dans la lutte contre le paludisme mais force est de constater que de nouvelles approches sont nécessaires. Ses moyens de lutte contre le paludisme sont la moustiquaire imprégnée, pulvérisation intra domiciliaire et les antis moustique (liquide et pommade). Les innovations en cours de développement sont la chimiothérapie, les vaccins, l’insecticide entre autres a martelé Dr Coulibaly.
S’agissant de la nouvelle technologie de lutte contre le paludisme à travers « les moustiques génétiquement modifiés », Target-Malaria dispose des outils de travails de dernière génération, pour l’atteinte de ces objectifs. Les types de technologie utilisés pour la circonstance sont le male stérile auto-limitatif, le male biaisé auto-limitatif et le male biaisé et ou fertilité de la femelle autonome.
Dr Coulibaly a rappelé que, le projet en phase labo et que les recherches continuent pour la réussite de cette technologie avant d’être mis à l’approbation du gouvernement pour utilisation.
Le Mali est à la première étape qui est le male stérile. Cette étape consiste à travailler en milieu confiné avec des moustiques Anophèles dont les males sont fonctionnellement stériles et donc auto-limitatifs.
Samba Konaté
LA SIRENE