Au cours d’une conférence de presse tenue le jeudi 27 septembre 2018 au siège de l’AOPP, la COPAGEN-Mali s’insurge contre l’autorisation d’essais avec les moustiques génétiquement modifiés dans le cadre de la lutte contre le paludisme.
Le projet Target Malaria, financé à un coût estimé à 37 milliards de FCFA pour la première phase dans trois pays à savoir, le Burkina Faso, le Mali et l’Ouganda par la Fondation Bill et Melinda Gates, veut lâcher des moustiques génétiquement modifiés sur le territoire burkinabé avec qui le Mali et la Côte d’Ivoire ont des frontières. Cette demande d’autorisation émane du Centre de Formation et de recherche contre le Paludisme dont le laboratoire d’expérimentation est situé au Point G, à la faculté de médecine et d’odontostomatologie de Bamako.
Selon les membres de cette organisation, pour manifester son opposition à l’idée, la COPAGEN-Mali a refusé de prendre part à la réunion tenue à Selingué du 24 au 29 septembre 2018 pour statuer sur la demande d’autorisation de l’expérimentation des moustiques génétiquement modifiés. « La COPAGN-Mali désapprouve ce projet qu’elle considère comme étant une fausse solution à l’éradication du paludisme. Comme toute autre manipulation génétique forcée par la biotechnologie, il comporte des risques pour la santé et l’environnement. La COPAGEN-Mali met en garde l’opinion publique contre ce projet qui comporte beaucoup d’incertitudes et sa vision erronée dévie des vraies stratégies de lutte contre le paludisme. Pour la COPAGEN-Mali, l’assainissement reste la solution la plus efficace, il est fondamentalement essentiel et doit être la cible prioritaire du Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable. Nous n’avons pas besoin de moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre le paludisme qui est susceptible d’amener d’autres maladies », déclarent les conférenciers.
Jean Baptiste Kané, stagiaire
Le Challenger