Lors de cette conférence de presse, le ministre de l’Industrie et du commerce Mahmoud Ould Mohamed et les importateurs grossistes représentés par M. Modibo Keita du GDCM ont été tous unanimes de l’inflation du prix des produits sur le marché international. Cela, à cause de la forte demande toujours imputable à la reprise des activités poste coronavirus dans le monde. En effet, le cours mondial du sucre s’établi à 524 dollars la tonne, soit une hausse de 27% par rapport à l’année dernière, l’huile à 1141 dollars la tonne contre 918 dollars, l’année dernière. Les cours mondiaux du blé sont également à 295 euros la tonne, soit une hausse de de 39% par rapport à l’année passée. En plus de la hausse du prix de ces produits, il faut également signaler une augmentation du fret de plus de 40% par rapport à l’année dernière.
Par ailleurs, même si ces chiffres indiquent bien que les prix restent toujours chers comparés à la même période, l’année dernière, il faut tout de même signaler une légère baisse par rapport aux prix, il y a quelques mois. C’est pourquoi dans sa présentation, le ministre en charge de l’Industrie et du commerce a fait savoir que, ce jour, sur le marché international, le riz indien a baissé de 25% pendant que le riz thaïlandais reste stable.
Une occasion pour lui, de remercier vivement l’ensemble des importateurs grossistes et plus particulièrement du blé qui ont, selon lui, anticipé cette crise en faisant beaucoup de stocks afin de le revendre au prix abordable malgré que le produit soit cher ailleurs. C’est ce qui a fait que, selon lui, le prix du pain est resté à 250 et 125 francs bien que le secteur rencontre beaucoup d’autres difficultés.
Présents à la cérémonie, les importateurs grossistes, les responsables de la filière farine et pain ont rappelé chacun tout le sacrifice qu’ils sont entrain de consentir dans cette volonté de soulager la population. Tout comme le gouvernement qui a fait beaucoup d’exonérations et d’abandons de taxes à l’importation, Modibo Keita du GDCM a souligné que le sacrifice ne se résume plus au profit. Sa crainte, c’est que les commerçants plus particulièrement les opérateurs économiques ne perdent tout l’argent qu’ils ont investi. C’est pourquoi, il a expliqué que cette hausse des prix aujourd’hui n’est ni la faute aux commerçants encore moins au gouvernement qui est déjà en train d’entreprendre tous les moyens possibles pour trouver un consensus avec l’ensemble des secteurs commerciaux afin de garder l’équilibre des prix.
Aussi, pour veiller à l’application strict de ces mesures qui ont coûté plusieurs centaines de millions de franc CFA au budgétaire national, l’État malien a mis en place une brigade de contrôle qui veillera désormais sur l’effectivité des prix sur toute l’étendue du territoire national. Le ministre a invité l’ensemble de la population, surtout l’association des consommateurs, représenté par Ablaye Ballo à la cérémonie, à rester en garde et d’accompagner la nouvelle brigade dans l’accomplissement de sa mission. A ses dires, après de tel investissement par le gouvernement pour soulager sa population, aucun désordre commercial ne sera permis à aucun commerçant. C’est pourquoi, il a invité l’ensemble des secteurs à respecter convenablement le contenu des cahiers charge et du protocole d’accord signé avec le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère au Mali.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS