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Lutte contre la pratique de l’esclavage par ascendance à Kayes : Une avancée saluée par Kassogué et la CNDH

Les efforts à consentir doivent, certes  se poursuivre, de même que la mission d’enrayer toutes pratiques liées à l’esclavage par ascendance, dans la région de Kayes. Mais d’ores et déjà, peut-on se le dire,  les réactions venues du ministre de la Justice et des Droits de l’homme,  en plus de celles de la commission nationale des droits de l’homme(CNDH) au Mali augurent des avances notoires, pour la part des magistrats.

Visiblement résolu pour bannir la pratique, le ministre Kassogué a adressé, le 17 février 2022, « une lettre de félicitation » au procureur général près la cour d’Appel de Kayes, lui exhortant dans l’immense travail qu’il est en train  d’abattre, avec son équipe. « C’est avec une réelle satisfaction que je constate l’évolution positive des procédures judiciaires en lien avec la pratique de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes », exprime-t-on dans la lettre. Signée par le ministre, cette lettre rappelle que la dernière procédure, ayant défrayé la chronique, est relative à un dossier qui était pendant devant le 3ème cabinet du tribunal de grande instance de Kayes. S’agissant d’une affaire dont la procédure a été émaillée par le placement sous mandat, rappelle-t-il,  d’une trentaine de personnes pour des faits suspectés des coups et blessures volontaires aggravés ; de tortures et de séquestrations commis dans le cercle de Bafoulabe. De nos jours, ce dossier semble être sur la bonne voie. C’est ce qui ressort dans ce document de Mamoudou Kassogué : « Les premiers actes posés par la justice, dans ce dossier, suscitant un réel espoir chez les nombreuses victimes et les défenseurs des droits de l’homme, m’offrent l’occasion d’adresser mes chaleureuses félicitations aux autorités judiciaires de Kayes ».Le Ministre annonce adresser sa chaleureuse félicitation, en particulier,  au juge d’instruction en charge du 3ème cabinet du tribunal de la cité des rails. Par la même circonstance, il s’est dit aussi persuadé que la sensibilisation occupe une place importante dans le bannissement de la situation, même si la primauté devant être accordée au respect strict des textes en vigueur. D’où ce langage : « Je demeure persuadé que seules les réponses judiciaires appropriées permettront de freiner l’élan de ce phénomène et de favoriser le retour de la paix, de la stabilité et de la cohésion sociale ». Puis d’inviter l’ensemble des acteurs judiciaires de Kayes à s’impliquer pour que la lueur d’espoir tant attendue, dans le combat,  puisse contribuer à la consolidation de toute la région.

Se fondant sur ses impérieuses  missions de protéger et de veiller sur les droits de l’homme au Mali, la CNDH s’est, quant à elle,  également penchée sur la problématique, ce 18 février 2022.Dans leur communiqué, les responsables de la  commission nationale des droits de l’homme ont rappelé la responsabilité de l’Etat, en matière de protection des personnes et de leurs biens, sur toute l’étendue du territoire. Ils disent saluer les efforts déployés par le Gouvernement, via sa lettre du 11 novembre 2021 adressée aux procureurs généraux près les cours d’Appel. Ce, ont-ils enchainé,  pour que les acteurs judiciaires répriment les infractions en rapport avec l’esclavage par ascendance, dans le pays. « La CNDH encourage la lutte contre l’impunité, notamment la diligence enclenchée par la justice, dans l’instruction des infractions criminelles en lien avec les évènements tragiques de Diandioumè (Nioro du sahel), le 1er septembre. Lesquels ayant fait au moins 1 mort et de nombreux blessés ».Dans ce communiqué paraphé par son président, Aguibou Bouaré, la CNDH invite la population au bannissement de la « pratique attentatoire à la dignité humaine ».

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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