Le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (Crld) a tenu, le mercredi dernier, la 15ème session de son conseil d’administration dans ses locaux. La réunion était présidée par le représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Moussa Diawara, en présence du directeur général du Crld, le Pr Dapa Ali Diallo et de l’ensemble des administrateurs. A l’ordre du jour, l’examen du point d’exécution des recommandations, le rapport d’activités 2017 et les perspectives.
Selon le Pr Dapa Ali Diallo, directeur général du Crld, le budget du centre, cette année, est équilibré en recettes et dépenses avec un montant de 1,16 milliard F CFA. Les perspectives du Crld s’inscrivent dans le cadre de son projet d’établissement 2014-2018. « Le centre a enregistré plus de 11 000 nouveaux malades, ramenant ainsi sa file active à plus de 9 000 drépanocytaires depuis sa création. Aussi, le centre a enregistré des taux de mobilisation et d’exécution des ressources financières qui ont atteint respectivement plus de 100% et 92% », a-t-il précisé.
Dans le cadre du renforcement de ses activités, a-t-il poursuivi, le Crld a enregistré lors du premier semestre 2017, la signature de deux protocoles d’accord entre le ministère en charge de la santé, la Fondation Pierre Fabre et le gouvernement princier de Monaco. « Les perspectives pour 2018 s’inscrivent dans le cadre de son projet d’établissement (2014-2018). Il s’agit d’un plan quinquennal qui fixe les objectifs à atteindre et détermine les moyens à mobiliser pour la période », a déclaré le directeur. Et d’ajouter qu’il mise sur la nécessité pour le centre de remonter efficacement le ratio personnel-malades, qui est largement en dessous des normes internationales, pour atteindre les objectifs fixés.
Par ailleurs, le Dg du Crld a souligné que le Centre est confronté au développement efficace de ses missions essentielles, dont la recherche, la formation… « Relever ce défi pour nous, implique le renforcement des capacités du Centre en ressources humaines, mais également le développement des capacités pour une prise en charge efficace au niveau de toute la pyramide sanitaire du pays », a-t-il précisé.
Pour le représentant du ministre, Moussa Diawara, le parcours du Crld et les performances qu’il a atteintes montrent à suffisance que le plaidoyer initial en faveur de sa création se justifie, sans aucun doute. « Avec une cohorte d’environ 9504 drépanocytaires, et des travaux de recherche publiés dans des revues avec comité de lecture, le Centre doit à ce titre, être encouragé, appuyé pour contribuer à l’offre des soins spécifiques aux drépanocytaires… L’expérience qu’il a capitalisée depuis son ouverture au public fait apparaître clairement le besoin de mettre en place des stratégies appropriées pour maintenir le niveau de qualité du service rendu aux malades à Bamako et à l’intérieur du pays…», a-t-il déclaré.
Pour conclure, M. Diawara a estimé que le Crld doit, par ailleurs, s’ériger en centre d’excellence dans la lutte contre la drépanocytose en Afrique. « La création de Centres et Unités de compétences en réseau pour maintenir la qualité de l’offre des soins aux drépanocytaires, est un élément de politique qui doit être accéléré. C’est ainsi que l’Unité de compétences de Kayes a été inaugurée le 23 avril 2016 et celui de Mopti est en cours de construction », dit-il.
Mohamed Sylla
L’ Aube