Le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) a tenu, mercredi dans sa salle de conférence, la 15ème session de son conseil d’administration. La cérémonie d’ouverture était présidée par le conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Moussa Diawara.
Les travaux se sont déroulés en présence du directeur général de l’établissement de soins contre la drépanocytose, Pr Dapa Aly Diallo et des administrateurs.
à l’ordre du jour de la session il y avait le point d’exécution des recommandations, le rapport d’activités 2017 et les perspectives. Les administrateurs ont aussi discuté des autres documents soumis à leur approbation.
Cette année, le budget du centre est équilibré en recettes et dépenses à un peu plus de 1, 16 milliard de Fcfa. Les perspectives du CRLD s’inscrivent dans le cadre de son projet d’établissement 2014-2018.
Le directeur général a déclaré que son centre a enregistré plus de 11 000 nouveaux malades ramenant ainsi sa file active à plus de 9 000 drépanocytaires depuis sa création. S’agissant du bilan financier, il a enregistré des taux de mobilisation et d’exécution des ressources financières qui ont atteint respectivement plus de 100% et 82%.
Dans le cadre du renforcement de ses activités, le CRLD a enregistré lors du premier semestre 2017, la signature de deux protocoles d’accord entre le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, la Fondation Pierre Fabre et le gouvernement princier de Monaco.
A en croire le directeur général, les perspectives pour 2018 s’inscrivent dans le cadre de son projet d’établissement (2014-2018). Il s’agit d’un plan quinquennal qui fixe les objectifs à atteindre et détermine les moyens à mobiliser pour la période.
Mais pour atteindre ces objectifs, le Pr Dapa Aly Diallo mise sur l’impérieuse nécessité pour le centre de remonter efficacement le ratio personnel/malades. Il estime que ce ratio est largement en dessous des normes internationales.
Le patron du CRLD a également souligné que son centre est confronté au développement efficace de ses missions essentielles comme la recherche et la formation. « Relever ce défi pour nous, implique le renforcement des capacités du centre en ressources humaines, mais également le développement des capacités pour une prise en charge efficace au niveau de toute la pyramide sanitaire du pays », a t-il indiqué.
Quant à Moussa Diawara, il a noté que le parcours du CRLD et les performances qu’il a atteintes montrent à suffisance que le plaidoyer initial en faveur de sa création se justifie, sans aucun doute. Ainsi, rappellera le conseiller technique, le CRLD doit conformément à sa loi de création et selon les directives générales de fonctionnement édictées par la tutelle, remplir pleinement ses missions d’appui à l’accès des drépanocytaires à des soins spécifiques de qualité, de recherche, de formation et d’information pour un changement favorable de comportements. L’expérience qu’il a capitalisée depuis son ouverture au public fait apparaître clairement le besoin de mettre en place des stratégies appropriées pour maintenir le niveau de qualité du service rendu aux malades à Bamako et à l’intérieur du pays. Il s’agit principalement de développer sa capacité d’accueil, d’appuyer fortement et rapidement la décentralisation de la prise en charge par la création et l’animation des unités de compétences régionales. Avec des travaux de recherche publiés dans des revues avec comité de lecture, le centre doit, à ce titre, être encouragé et appuyé, pour contribuer à l’offre des soins spécifiques aux drépanocytaires, y compris les soins les plus innovants. Il doit aussi développer la recherche et la formation sur la drépanocytose, gage d’une lutte plus efficace.
A ce propos, le conseiller technique au ministère en charge de la Santé a précisé que le CRLD doit même s’ériger en centre d’excellence dans la lutte contre la drépanocytose en Afrique. Enfin, Moussa Diawara a révélé que la création de centres et unités de compétences en réseau pour maintenir la qualité de l’offre des soins aux drépanocytaires, est un élément de politique qui doit être accéléré.
Il convient de préciser que l’unité de compétences de Kayes a été inaugurée le 23 avril 2016 par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, alors que celle de Mopti est en chantier.
Fatoumata NAPHO
Source: Essor