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Lutte contre la délinquance juvénile : FORUM DE DISCUSSIONS ENTRE CIVILS ET FORCES DE SÉCURITÉ

Le Collectif pour le renouveau du peuple et la lutte contre la délinquance juvénile (CRPLDJ) a lancé, vendredi dernier à la Place CAN à Lafiabougou, un forum de discussions entre civils et agents des forces de sécurité sur la délinquance juvénile. C’était en présence de la représentante du maire de la Commune IV du district de Bamako, Mme Diabaté Haoua Koné, du président du collectif, Sanoussi Tangara, et du chef de quartier de Lafiabougou, Cheick Oumar Koné.

Deux thèmes étaient retenus pour ce forum : « Comment rapprocher davantage les forces de l’ordre et les civils ?» et «Défis sécuritaires : comment sortir de l’impasse ?». Dans son exposé, le conférencier Moussa Bagayoko a, d’abord, rappelé qu’une commission de sécurisation de la Commune IV a été mise en place, juste après l’attaque de l’hôtel Radisson Blu et au regard de l’insécurité grandissante dans les différents quartiers. La principale mission assignée à cette commission est de lutter contre le banditisme.
Moussa Bagayoko, qui dirige lui-même ladite commission, est loin d’être néophyte en la matière. Il a effectué des formations en Côte d’Ivoire et au Congo, où sévissaient respectivement « les enfants microbes» et « les petits bandits de la rue ». A la lumière des connaissances acquises, M. Bagayoko a esquissé quelques pistes de solutions susceptibles d’endiguer le phénomène de délinquance juvénile. D’abord, il a souligné la nécessité d’établir la confiance entre les populations et les forces de l’ordre à travers la communication, afin de lever la méfiance et l’impasse. Selon lui, il est aussi important d’exhorter la population à dénoncer toute personne suspecte dans son environnement, ce qui pourrait faciliter les modes opératoires des agents de sécurité. « Il faut expliquer les missions des forces de l’ordre aux populations», a insisté Moussa Bagayoko. Il n’a pas non plus manqué de dénoncer les «comportements peu orthodoxes de certains agents de sécurité».
Dans le cadre de la prévention, le conférencier a informé que la commission sécurité de la mairie doit élaborer un plan de sécurisation des secteurs. Et ce plan doit être révisé chaque année en fonction des besoins et de la situation sécuritaire qui prévaut. «Dans les textes de la décentralisation, le maire et ses adjoints étant des officiers de police judiciaire, ils doivent souvent organiser des causeries débats pour édifier la population sur son rôle dans la sécurisation de la commune», a-t-il dit.
Quant à Abdrahamane Alassane, commissaire principal chargé du 5è arrondissement, il a estimé qu’un forum de discussions de ce genre ne peut qu’être salutaire. « Quand on nous invite pour assister à un débat sur la sécurité, ça nous réjouit et ça nous réconforte, car c’est ce que nous cherchons», a-t-il déclaré. Et de rappeler que l’une des préoccupations des autorités est de favoriser la police de proximité. «Toute la population doit contribuer à la sécurisation de la cité », a fait savoir le commissaire principal qui a révélé que la « majorité des délinquants traqués par ses hommes sont des enfants de la tranche d’âge 14-21 ans ». Une situation très sérieuse à prendre à bras-le-corps.

Alou Badra DOUMBIA

L’Essor

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