La Commission de l’Union africaine a dénoncé mardi l’arrestation du président malien Ibrahim Boubacar Keïta, appelant à sa “libération immédiate”, dans une déclaration publiée sur son site web.
Le président de la commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, “condamne fermement toute tentative de changement anti constitutionnel et appelle les mutins à cesser tout recours à la violence et au respect des institutions républicaines”, lit-on dans la déclaration.
Le président Keïta, 75 ans, et le Premier ministre Boubou Cissé ont été arrêtés en fin d’après-midi à Bamako par des militaires après une mutinerie qui a commencé dans le camp Soundiata Keïta à Kati, dans la banlieue de Bamako.
La déclaration de l’UA fait écho à des appels similaires venant des pays occidentaux et de l’organisme sous-régional, la CEDEAO, qui tentait ces dernières semaines de trouver une solution pacifique à la crise qui secoue le Mali depuis des mois.
Entre temps, à Bamako, des scènes de liesse sont diffusées sur les réseaux sociaux.
Des foules se sont rassemblées sur la place de l’Indépendance, épicentre de la contestation depuis juin.