Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, a condamné mercredi 19 août le «changement inconstitutionnel» de régime au Mali et exigé la «libération immédiate» du président Ibrahim Boubacar Keïta arrêté la veille par l’armée.
Dans un communiqué publié par la présidence sud-africaine, Cyril Ramaphosa a «condamné le changement inconstitutionnel de gouvernement au Mali» et «exigé la libération immédiate du président, du premier ministre et des autres ministres».
Coup d’état
Les militaires ont pris le pouvoir mardi au Mali à l’issue d’une mutinerie et placé en détention le président Keïta, poussé à annoncer sa démission quelques heures plus tard. Les putschistes ont promis, par la voix d’un porte-parole qui s’est exprimé à la télévision publique, d’organiser une «transition politique civile» et des élections générales dans un «délai raisonnable».
Au nom de l’UA, le président sud-africain leur a demandé «un retour immédiat à un gouvernement civil» et prié les militaires «de retourner dans leurs casernes». Il a également «exhorté le peuple du Mali, ses partis politiques et sa société civile à respecter l’Etat de droit et d’engager un dialogue pacifique pour résoudre leurs différends», selon son communiqué. Le président en exercice en l’UA a enfin intimé à ses «partenaires africains et à la communauté internationale de dénoncer et de rejeter le changement inconstitutionnel de régime conduit par les militaires et d’aider le peuple malien à revenir à la démocratie civile».
Le Figaro