Mardi 14 août 2018, plusieurs chefs d’État africains se sont réunis à huis clos au cours d’un mini-sommet à Luanda afin de statuer sur la situation en République Démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud. Cette rencontre intervient après une semaine de la décision de Joseph Kabila de ne plus briguer un troisième mandat.
Luanda a abrité ce mardi un mini-sommet organisé à huis clos afin de statuer sur la situation en RDC et au Soudan du Sud. Ce sommet a enregistré la présence de plusieurs chefs d’État, parmi lesquels celui de l’Angola, du Congo Brazzaville, du Gabon, et de plusieurs ministres des Affaires étrangères comme ceux du Rwanda, d’Ouganda, etc. Le grand absent a été Joseph Kabila. Ce boycott a été déploré par bon nombre de diplomates qui estiment qu’il s’agit « d’un déni de communication avec ses pairs ». D’autres sont allés jusqu’à considérer cela comme faisant partie des habitudes du président congolais qui aurait boycotté maints sommets du genre.
Toutefois, le cadre a été idéal pour saluer sa décision courageuse de renoncer à briguer un nouveau mandat par respect pour la constitution en vigueur au Congo. Preuve, pour plusieurs diplomates, de son souci pour la RDC. Telle est la position défendue par Jean-Claude Gakosso, le ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville : « Tout le monde a salué le courage politique du président Kabila qui a renoncé à briguer sa propre succession et tout le monde a encouragé le président Kabila et son gouvernement à aller de l’avant pour des élections apaisées. »
La question de l’accord du Saint Sylvestre est longuement revenue. Selon les participants, le retour des opposants en exil constituait une partie intégrante de cet accord. À ce titre, le retour de Jean Pierre Bemba a été fortement salué par les participants à ce sommet et a constitué à leurs yeux de preuve de la volonté du chef de l’État de mettre l’intérêt du peuple congolais au-dessus de tout intérêt particulier.
En ce qui concerne le Soudan du Sud, les participants à ce mini-sommet n’ont pas manqué de féliciter les présidents Salva Kiir et Riek Machar de la signature d’un accord de partage de pouvoir. Ils les ont cependant invités à rester engagés pour l’instauration d’une paix durable au Soudan du Sud.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays