les dirigeants ont accepté de procéder à un examen de l’orientation future de l’alliance, tentant de faire preuve d’unité à l’issue d’un sommet caractérisé par des discours publics et des divisions ouvertes sur les politiques.
Alors que le sommet de deux jours à Londres touchait à sa fin, les membres ont promis de s’unir contre les menaces de la Russie et du terrorisme et le défi d’une Chine en pleine ascension.
Président Emmanuel Macron La France a affirmé que le sommet de Londres avait tenu compte de son appel à lancer un examen stratégique fondamental de l’objectif de l’alliance, y compris une définition convenue de la menace terroriste et la possibilité d’un nouveau partenariat stratégique avec Moscou.
Les commentaires précédents de Macron selon lesquels l’OTAN souffrait d’une «mort cérébrale» ont dominé les discussions et ont conduit à la décision de tenir une enquête d’experts sur les menaces modernes auxquelles l’OTAN est confrontée. L’examen sera lancé sous la présidence de Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, et impliquera des experts diplomatiques et de sécurité. Macron a admis que son intervention avait secoué le bateau, mais a insisté sur le fait qu’il était de son devoir de pousser au changement.
Sous une forte pression politique, la Turquie a abandonné son avertissement de faire dérailler le sommet en bloquant les plans d’une nouvelle défense des pays baltes et Pologne contre la Russie jusqu’à ce que l’OTAN accepte collectivement que les milices kurdes des YPG étaient des terroristes. Dans le communiqué, les dirigeants ont plutôt condamné toutes les formes de terrorisme et ont convenu d’un «processus de réflexion prospective» – un mécanisme qui a permis à la Turquie de lever sa menace.
Macron a admis que les dirigeants avaient convenu d’être en désaccord sur la définition des YPG, mais a ajouté que le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, avait précisé qu’Ankara ne minerait pas les efforts alliés continus pour écraser l’État islamique en Syrie.
Macron affirme qu’Isis se regroupe en Syrie depuis que la Turquie a envahi le nord-est du pays en octobre pour tenter d’affaiblir les YPG. dinde considère les YPG comme une seule et même entité que le groupe kurde turc du PKK, qu’il considère comme une organisation terroriste. La plupart des États de l’OTAN n’acceptent pas que les YPG et le PKK soient effectivement le même groupe.
Macron a également révélé qu’Erdoğan avait accepté de tenir régulièrement de nouvelles consultations sur son intervention syrienne. France, L’Allemagne et le Royaume-Uni, un moyen d’accroître l’effet de levier européen sur le sujet, en particulier au sujet des plans de la Turquie de pousser jusqu’à 2 millions de réfugiés syriens basés en Turquie à retourner dans leur pays d’origine.
La description par Macron de l’OTAN comme morte du cerveau avait été en partie provoquée par l’invasion turque. Il croit que les Kurdes syriens ont formé l’épine dorsale de la lutte occidentale contre l’État islamique en Syrie et était furieux que Donald Trump ait donné son feu vert à Ankara pour l’envahir.
L’examen de l’OTAN devrait durer un an, date à laquelle il sera clair si Trump, considéré par beaucoup comme une force perturbatrice au sein de l’alliance, aura été réélu.
Macron a insisté sur le fait que l’examen stratégique devrait étudier les implications d’un désengagement américain progressif de la protection de l’Europe. «Nous devons tirer des conclusions de ce réalignement américain non seulement du point de vue budgétaire, mais aussi du point de vue de la capacité opérationnelle. L’Europe doit être plus impliqué. Ce n’est pas une alternative à l’OTAN, mais c’est un pilier au sein de l’OTAN. »
L’OTAN devait identifier son ennemi commun, a ajouté le président français. «Aujourd’hui, tout le monde autour de la table définirait la Russie comme un ennemi? Je ne pense pas”. Signalant les divisions, ses commentaires sont venus lorsque l’alliance a publié une déclaration commune disant: «Les actions agressives de la Russie constituent une menace pour la sécurité euro-atlantique; le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations demeure une menace persistante pour nous tous. »
Conscient que son approche a déjà conduit à de violents refoulements dans les États baltes et en Pologne, Macron a insisté sur le fait qu’il n’était pas naïf à l’égard de la Russie et a reconnu qu’il y avait eu de nombreuses violations du droit international par Vladimir Poutine, y compris en Ukraine. Il a déclaré qu’il avait d’abord l’intention d’ouvrir des discussions avec l’Allemagne sur la Russie, avant d’élargir la discussion à l’ensemble de l’Europe.
Malgré les désaccords ouverts entre la France et les États-Unis lors du sommet sur la Syrie et le rôle de la Turquie au sein de l’alliance, Macron pense que Trump est ouvert à ses initiatives puisque le président américain convient que les niveaux européens de dépenses de défense doivent augmenter et que la Russie a le potentiel devenir partenaire, notamment contre la Chine.
Mais de nombreux autres États européens, notamment la Pologne, les pays baltes, l’Allemagne et le Royaume-Uni ne partagent pas l’optimisme de Macron à l’égard de la Russie. Ces doutes ont été soulignés par la décision allemande d’expulser deux diplomates russes pour protester contre ce qu’il a déclaré être le manque de coopération de Moscou dans une enquête sur le meurtre d’un Géorgien à Berlin, dans laquelle les procureurs soupçonnaient la participation de la Russie ou de la Tchétchénie.
Dans sa déclaration, l’OTAN a reflété les préoccupations des États baltes en affirmant que les “actions agressives” de la Russie constituaient une menace pour la sécurité euro-atlantique.
Macron a également annoncé qu’il recherchait une nouvelle manifestation de solidarité de la part des États du Sahel d’Afrique de l’Ouest pour l’intervention française dans la région. Il a révélé qu’il avait demandé à des dirigeants des cinq États du Sahel – Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie et Niger – à Paris de préciser s’ils souhaitaient que les troupes françaises et d’autres nations restent. De vastes étendues de territoire sont devenues ingouvernables, alimentant la violence ethnique, en particulier au Mali et au Burkina Faso.
Le gouvernement français a été critiqué dans son pays pour dire que ses 4 500 soldats ne faisaient aucun progrès pour mettre fin à la menace terroriste.