Hélicoptères, troupes… la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali manque de moyens et l’a fait savoir au Conseil de sécurité mercredi, afin de permettre au nord du pays de retrouver la stabilité et de protéger les civils contre les attaques de groupes armés, en particulier djihadistes.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a officiellement pris le 1er juillet le relais de la force de maintien de la paix africaine, mais seuls 5 200 militaires sont actuellement sur le terrain, alors que l’ONU en avait prévu 12 600. “Nous sommes confrontés à des graves difficultés”, a déclaré Bert Koenders, envoyé de l’ONU au Mali, au Conseil de sécurité. “La mission manque de moyens essentiels – comme des hélicoptères – pour faciliter un déploiement rapide et l’accès aux zones reculées, afin d’assurer la protection des civils. La constitution des troupes devra s’accélérer.”
La mission a souffert en août du retrait de 1 200 soldats nigérians, retournés dans leur pays, également pour combattre une insurrection islamiste. Le mois dernier, 150 militaires tchadiens ont en outre abandonné leur poste pour demander une rotation des troupes.
La France a relativisé au début du mois une recrudescence des troubles dans le nord du Mali, notamment des heurts entre l’armée et les Touaregs laïcs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), et elle a réitéré sa confiance au président Ibrahim Boubacar Keita, élu en août.
Source: Le Monde