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Loi instituant la promotion du genre au Mali: c’est parti pour la la campagne de vulgarisation

Le ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, avec l’appui technique du NDI et de l’USAID, a procédé, au lancement de la campagne nationale de vulgarisation de la Loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015 « instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives », à travers la tenue, hier mardi au CICB, d’une conférence d’information et d’échanges sur ladite loi.

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Présidée par le ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, SANGARE Oumou BA, la cérémonie de lancement officiel s’est déroulée en présence du représentant du Directeur-résident du NDI au Mali, Seydou TRAORE ; la directrice nationale de la Promotion de la femme, Mme Rokia DEMBELE. On y notait également la présence des anciens ministres, députés, ainsi que des responsables, militants et militantes des partis politiques, de la société civile et d’organisations féminines.
Selon les initiateurs de cette journée, la « Loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives » vise à réduire les inégalités de représentation aussi bien des femmes que des hommes. En effet, elle constitue une étape importante franchie pour accroître de manière significative le nombre de femmes dans les sphères de décision.
Aussi, estiment-ils, urgent de mettre en application cette loi qui est le résultat d’une longue lutte pour les femmes en général, pour le département en charge de la promotion de la femme en particulier. Cela en vue de donner une assise solide à la démocratie et à la justice sociale dans un contexte de développement durable, gage de paix sociale et de sécurité pour tous.
Par ailleurs, l’opérationnalisation de cette loi reste une nécessité au regard du faible nombre des femmes au niveau des postes nominatifs et les difficultés qu’elles rencontrent lors de l’établissement des listes de candidature en vue des postes électifs. En effet, il est établi qu’à travers l’opérationnalisation de cette loi, le département en charge de la promotion de la femme pourra honorer certains engagements du Mali liés notamment à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF), adoptée en 1979 et ratifiée par le Mali, le 10 septembre 1985 sans aucune réserve, à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et son Protocole additionnel. Tous ces textes engagent l’État à adopter des lois et à mettre en œuvre des mesures d’actions positives visant à garantir aux femmes une participation égale à celle des hommes à la vie politique et publique.
« La loi n’est pas contre la culture, la religion, les coutumes et les valeurs traditionnelles. Elle doit permettre de rendre chacun et chacune à sa place, en fonction de son niveau au sein de la société. La loi ne sera contre personne. Elle favorisera l’équité et la justice. Elle ne sera ni la parité ni l’égalité effective ou complète. Elle ne sera pas contre les partis politiques, au contraire, elle est une mesure incitative sur le plan de la mobilisation sociale des électeurs avec un impact certain sur le taux de participation et les résultats électoraux des partis politiques », a soutenu le ministre SANGARE Oumou BA, avant de conclure que le vrai challenge aujourd’hui c’est sa mise en œuvre sans condition.
Les différents intervenants ont remercié et félicité le Président de la République IBK qui en est le principal initiateur de cette loi et le ministre de la Promotion de la femme, Mme SANGARE Oumou BA, pour son dynamisme et son implication personnelle à l’adoption de cette loi qui comporte 5 articles, objet de la campagne.
Article 1er: A l’ occasion des nominations dans les institutions de la République ou dans les différentes catégories de services publics au Mali, par décret, arrêté ou décision, la proportion de personnes de l’un ou l’autre sexe ne doit pas être inférieure à 30%.
Article 2 : A l’occasion de l’élection des députés à l’Assemblée nationale, des membres du Haut conseil des Collectivités ou des Conseillers des Collectivités territoriales, aucune liste d’au moins trois (03) personnes, présentée par parti politique, groupement de partis politiques ou regroupement de candidats indépendants, n’est recevable si elle présente plus de 70% de femmes ou d’hommes.
Toutefois, la présente loi ne s’applique pas aux élections au niveau des chefferies traditionnelles, des conseillers de village et de fraction, des associations religieuses, de culte ou à caractère confessionnel ou encore tout autre regroupement disposant de statuts et règlement qui leur sont propres.
Article 3 : les listes de candidature aux élections locales doivent respecter l’alternance des sexes de la manière suivante : si deux candidatures du même sexe sont inscrites, la troisième doit être de l’autre sexe.
Article 4 : les modalités d’application de la loi seront définies par décret pris en Conseil des ministres.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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