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Loi d’orientation et de programmation pour la justice : les acteurs évaluent la mise en œuvre du processus

«L’approbation des résultats obtenus en 2020, la validation de la programmation des activités de 2021 et l’adoption des orientations stratégiques nécessaires pour l’atteinte des objectifs fixés», tels sont les principaux résultats attendus de la première réunion du Comité de suivi-évaluation (CSE) de la Loi d’orientation et de programmation pour le secteur de la justice (LOPJ 2020-2024), tenue hier, au Centre de formation Abbé David Traoré.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Sombé Théra, en présence de la représentante de la Délégation de l’Union européenne au Mali, (co-chef de file du groupe de dialogue des partenaires techniques et financiers (PTF), sur la Justice-État de droit-recevabilité), Sarah Velud. C’était également en présence du représentant du Conseil national de la société civile, Sékou Konaré.

Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du ministère en charge de la Justice a rappelé que la LOPJ 2020-2024 est un document de référence majeur qui fixe un cadre et des objectifs ambitieux pour l’institution Justice, dont la finalité est de bâtir au terme de cinq ans, une justice mieux accessible, efficace et crédible. Malheureusement, sa première année de mise en œuvre a été marquée par la persistance de l’insécurité, l’avènement de la crise sanitaire et surtout l’installation des troubles politiques, a déploré Sombé Théra. Toutes choses, selon lui, qui n’ont pas permis aux acteurs de mettre en place la stratégie et les outils devant permettre de mobiliser les fonds prévus, de faire l’état des lieux de la mise en œuvre de la loi par une évaluation du niveau des progrès réalisés.

Ce Comité a un rôle crucial pour accompagner les réformes prévues dans de bonnes conditions, vu qu’il doit suivre le niveau d’exécution des activités. Mais aussi, mesurer les résultats atteints, suivre le budget et éventuellement demander des réorientations sur la base de données concrètes qui auront été récoltées. À ce propos, la représentante de la Délégation de l’Union européenne au Mali a indiqué qu’il est important pour les partenaires de constater des avancées et de mesurer les progrès effectués, aussi dans l’optique de poursuivre les appuis et même de les renforcer.

En outre, Sarah Velud a assuré que son organisation collaborera du mieux possible avec le ministère de la Justice, pour transmettre les informations et les données sur les projets des partenaires, notamment au moment des revues sectorielles ou sur toute demande de la part du ministère.
Pour sa part, le représentant du Conseil national de la société civile a souligné qu’à travers la LOPJ, il s’agit de relever les défis de la justice, à travers un investissement de 190 milliards de Fcfa, entièrement supporté par le budget national.

La société civile qui a été associée aux différentes étapes du processus d’adoption et de mise en œuvre de cette loi, jouera toute sa partition.
«D’ores et déjà, le paiement des premières tranches aux magistrats de l’indemnité de judicature à hauteur de 300%, permet à coup sûr d’améliorer les conditions de travail et de vie du personnel et des acteurs de la justice », a-t-il apprécié. Et d’assurer que notre justice retrouvera sa célérité d’antan, ajoutant que les décisions rendues seront lisibles, visibles et compréhensibles.

En promettant l’accompagnement énergique de la société civile, Sékou Konaré a par la même occasion assurer qu’elle veillera aussi pour l’utilisation rationnelle et judicieuse des ressources allouées par l’État.


Aboubacar TRAORÉ

Source : L’ESSOR

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