L’Assemblée nationale a renvoyé, le jeudi dernier, «pour complément d’informations», le projet de loi portant entente nationale. C’est à l’entame de sa séance plénière que l’Assemblée nationale a voté le renvoi de ce texte qui dans ses grandes lignes exonère, d’une part, de poursuites tous ceux qui sont impliqués dans une rébellion armée et n’ont « pas de sang sur les mains » et instaure, d’autre part, l’indemnisation et l’assistance aux victimes des actes terroristes. Vent debout contre ce projet de loi qu’elles soupçonnent d’être une porte ouverte à l’impunité pour « les auteurs de crimes graves et de crimes de guerre », les organisations de défense des droits de l’Homme n’ont cessé de multiplier des dénonciations afin d’obtenir actes pour l’annulation du texte. Cette dans cet objectif qu’elles ont, en début de semaine, tenté en vain d’organiser une marche de protestation à Bamako.
Menaka :
42 civils tués…
La zone située entre l’ouest de la localité de Tinabaw (20km de Ménaka) et celle de Tabangout-Tissalatatene (près de 50km de Ménaka) a été le théâtre d’une incursion meurtrière d’hommes armés. Les attaques se sont déroulées dans plusieurs campements toute la nuit du mardi 11 décembre et ont pris fin dans la nuit de mercredi 12 décembre dernier. Les assaillants ont fait irruption dans les deux localités sur une vingtaine motos. Selon le communiqué du Mouvement pour le Salut de l’Azawad, après avoir mis le feu aux habitations, des hommes armés ont tué au moins 42 personnes. Parmi ces victimes, figurent deux enfants de moins de 8 anset 3 autres blessés qui ont pu être évacués vers des structures sanitaires. Des témoins affirment la présence des forces armées dans la localité. Un calme précaire règne dans la zone, et les populations rescapées des tueries ont peur que les assaillants ne reviennent sur place. Les assaillants après leur forfait sont repartis vers la frontière nigérienne après avoir allumé un feu de brousse, indiquent des sources.
Terrorisme :
La DGSE appréhende 4 présumés djihadistes
Deux présumés djihadistes originaires du Burkina Faso, un autre du Mali et un de Côte d’Ivoire, soupçonnés de préparer des attentats dans ces trois pays pour les fêtes de fin d’année, ont été arrêtés la semaine dernière, ont déclaré les services de renseignement (DGSE). Les quatre membres de cette “cellule terroriste” démantelée, le jeudi dernier, par la DGSE aux environs de Koutiala, près de la frontière burkinabè, “ont participé au double attentat effectué le 2 mars dernier à Ouagadougou”, ainsi qu’à l’enlèvement d’une religieuse colombienne en février 2017 dans cette région du Mali, précisent les renseignements dans un communiqué publié mercredi 12 décembre 2018. Ils ont été “appréhendés alors qu’ils s’apprêtaient à perpétrer des attentats dans certains points sensibles d’Abidjan, Bamako et Ouagadougou lors des fêtes de fin d’année”, selon le texte, identifiant “Adama Konaté, 31 ans, originaire de Yira Dioubasso au Burkina”, comme “le chef de la cellule “. Il “assurait la succession de son mentor Abdallah Sawadogo tué par les forces burkinabè le 22 mai” et “était devenu le point focal des groupes terroristes dans la jonction des trois frontières (Mali, Burkina et Côte d’Ivoire) et avait entamé une opération de recrutement”, selon la même source. La DGSE souligne qu’elle “collabore étroitement avec ses homologues de certains pays à travers le partage du renseignement pour agir efficacement dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent”.
Douentza :
Des hommes armés sèment la panique
8 hommes armés à moto ont semé la panique, le jeudi 13 décembre dernier, à Boré, localité située à 70 km de Douentza. Les assaillants ont fait irruption dans la cour de l’école et la mairie. Après des tirs de somations, ils ont brûlé une moto, emporter 3 autres et 2 téléphones.
Ansongo :
Des forains braqués
Des forains en provenance de Tamkoutet ont été braqués, le jeudi dernier, par des bandits à Ezag. Selon des témoignages, les hommes armés non identifiés à motos ont laissé repartir sains et saufs les passagers dépouillés de tous leurs biens. A signaler que le mercredi dernier dans la même localité un véhicule de transport a été victime d’un braquage.
Almoustrat :
Le président de l’autorité intérimaire installé
Abdalahi Ould Almarouf est le président de l’autorité intérimaire de la localité. La cérémonie d’investiture s’est déroulée, le lundi 12 décembre 2018, à Bourem. L’autorité sera chargée du fonctionnement du nouveau cercle d’Almoustarat.
Koulikoro :
Plus de 6 300 personnes en insécurité alimentaire
Plus de 6 300 personnes ont été identifiées en insécurité alimentaire aiguë entre octobre et décembre 2018 dans la région de Koulikoro. C’est ce que précise le rapport mensuel du comité régional du système d’alerte précoce. Selon ce document, la situation alimentaire est en général normale dans la région. Cependant 2 communes du cercle de Nara sont classées en catégorie difficultés socio-économiques légères.
Gao :
Attaque d’un camion
Un camion en partance pour Ayerou au Niger a été attaqué, le lundi dernier, par 4 bandits armés à moto. Les occupants ont été dépossédés de tous leurs biens. Les forces de sécurités aussitôt informées ont commencé les recherches.
Macina :
Vaste opération de l’armée
Les FAMAs ont menés une opération d’envergure, la semaine dernière, entre Nasiguila commune de Boky Weré et Siguiné commune de Niono, région de Ségou. C’était contre les coupeurs de route qui semaient la terreur dans cette zone. Un des bandits a été arrêté, les autres ont pu s’enfuir. Il y a deux semaines un braquage dans cette zone a causé la mort d’une personne.
Bamba :
Lutte contre l’insécurité
Plus de 900 ménages vulnérables ont reçu chacun 20.000 F CFA la semaine dernière. Ce don vise à lutter contre l’insécurité alimentaire chez les populations affectées par le conflit armé et les aléas naturels. C’était un financement de l’Union Européenne.
Diré :
Forte insécurité alimentaire
Plus de 7300 personnes dont 1450 en phase de crise étaient en insécurité alimentaire au mois de novembre dernier. L’information a été donnée, le jeudi 13 décembre, par le système d’alerte précoce (SAP). Selon leur rapport, la situation alimentaire est acceptable dans le cercle.
Source: L’ Aube