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Logements sociaux de N’Tabacoro : Des bandits armés dictent leur loi

Décidément, les bandits de la capitale Bamako et environs n’ont plus froid aux yeux. Ils ne reculent pas devant les forces de sécurité. Ainsi,  l’insécurité continue de prendre une proportion inquiétante surtout dans les localités les plus reculées, comme la zone des logements sociaux de N’Tabacoro, sur la route de Ségou, où les bandits commettent fréquemment des agressions et des vols.
Les habitants de cette localité ne dorment plus que d’un œil, tant les vols, cambriolages et attaques à main armée sont devenus monnaie courante, malgré le travail remarquable des forces de sécurité. En effet, c’est au cours de notre séjour dans ladite localité que nous avons eu à discuter avec quelques jeunes du quartier sur cette situation qui constitue un casse-tête pour la population. A en croire une dame de la trentaine habitant la localité : «Depuis que les travaux de construction des 1552 logements sociaux se sont arrêtés à cause des événements du mois de mars 2012 dans notre pays, nous ne dormons presque plus. Nous avons l’impression que les habitations en chantier servent de lieux de refuges aux bandits. Impossible de circuler tard dans la nuit sans avoir la peur au ventre».
A la question de savoir ce que les forces de sécurité font pour y remédier, elle dira que pratiquement toutes les nuits, les forces de l’ordre patrouillent dans la localité. Elles arrêtent régulièrement les bandits. Mais notre calvaire continue, reconnait-elle.
H. T, une autre dame de la localité, nous dira que la population de la localité de N’Tabacoro est  consciente de la situation qui prévaut depuis les évènements survenus dans notre pays. Elle demande aux autorités en charge de la sécurité, au nom des autres habitants de la localité, de revoir leur stratégie  pour permettre aux habitants de bien dormir. Elle ajoute que «le commissariat du 13e arrondissement de Yirimadio ne peut pas faire deux jours sans recevoir des déclarations de vol de moto et d’attaques des bandits. J’ai été victime d’un vol chez moi il y a à peine une semaine. Les  voleurs ont coupé les serrures de ma porte et ont emporté la moto de mon mari qui était en mission à l’intérieur du pays», a-t-elle déclaré. Elle profite de l’occasion pour dénoncer les rackets des policiers dans nos commissariats. La preuve en est qu’au moment où elle s’est rendue au commissariat pour la déclaration de perte, les agents en service ont demandé la somme de 1000 Fcfa comme prix de déclaration.
Alors, s’il est vrai que ces logements sociaux ont été vraiment bien accueillis par le peuple malien et ont contribué à résorber beaucoup de problèmes de maison dans le pays, il est cependant nécessaire  d’assurer la sécurité dans ces zones pour que ceux qui y habitent vivent en paix.
Seydou Oumar N’DIAYE

Sous l’effet de l’alcool :
Un policier endommage le pare-brise d’un véhicule

Ce policier, avait-il bu un peu trop en cette soirée du mercredi 27 février 2013 à l’hôtel Rivera 2012 situé dans le quartier de Sébénikoro pour être ainsi auteur d’un fait divers ? Dieu seul le sait.

Dans les environs de 23 heures, un policier qui selon nos sources travaille à l’aéroport de Sénou, a été l’animateur principal d’une situation qui semble déplorable et qui remet à demain le comportement de ces hommes censés être des donneurs de leçon et garants de notre sécurité. Dès son arrivée dans l’hôtel, il se dirige vers la table d’un certain Konaré Boubacar qui est revenu tout fraîchement de Paris avec une bagnole de marque Toyota Corolla. Ce dernier était en compagnie de quatre de ses amis. Une retrouvaille pour fêter le retour d’un ami de longue date après une longue absence. Le policier du nom de Prosper demande à l’homme de la diaspora de lui donner deux grandes bières dans son compte. Ce dernier n’ira par quatre chemins pour refuser. Un refus qui n’a pas plus à notre ami policier qui est entré en colère. Sur le champ, il a commencé par proférer des insultes  avant de s’emparer des clés de la voiture et des deux téléphones portables qui se trouvaient sur la table. Malgré l’intervention des couche-tard, le soit disant policier s’est dirigé vers la bagnole de Konaré Boubacar pour endommager le pare-brise du véhicule en proférant des menaces parce qu’il est un policier.
La chance n’était pas du tout au rendez-vous avec notre ami en uniforme. Toute la scène se passait devant un homme porteur de la robe noire qui, sur le champ, a alerté les autorités de la police militaire. Il a suffi de quelques minutes pour que le policier soit conduit de force à la gendarmerie. Sur place, notre ami vacancier a demandé tout simplement que justice soit faite.
Les accrocs de la bière fraîche qui ont assisté à cette scène burlesque étaient «sous le choc» et ne cessaient de fustiger le comportement du policier. Ce scandale doit interpeller nos autorités sur le mode de recrutement au sein de nos différents corps habillés car le respect de la tenue militaire est d’une importance capitale.
Destin GNIMADI

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