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Logements pour les maliens de France : Une heureuse initiative de l’ambassadeur Touré

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L’ambassadeur du Mali en France, Boubacar Sidiki Touré, ancien ministre des domaines de l’Etat et ex-directeur national de la coopération internationale était en terrain connu lorsqu’il a décidé de trouver au Mali des logements économiques pour son personnel parisien.

C’est lors du Salon de l’habitat tenu à Paris en 2010 que Boubacar Sidiki Touré, ambassadeur de notre pays en France, a posé le problème de logements au Mali pour les Maliens de l’extérieur, notamment le personnel de l’ambassade et du consulat. Il s’agissait pour le gouvernement d’encourager ces travailleurs à acquérir des maisons au Mali. Après la tenue du Salon, plusieurs sociétés immobilières ont fait leurs propositions assorties de leurs conditions.

Sur près d’une dizaine de postulants, un nom s’est rapidement dégagé et a fait l’unanimité au sein du personnel de l’ambassade et du consulat, qui désirait se doter d’un logement décent à leur retour au pays. Il s’agit de Sopromac-immobilière. Son offre était d’autant plus attrayante qu’elle était accompagnée d’un accord de financement de la Banque malienne de solidarité (BMS).

Ainsi, une cité de 60 logements devait être construite dans le quartier Yirimadio, en commune VI du district de Bamako, dont 30 pour des agents de la BMS et autant pour le personnel de l’ambassade et du consulat du Mali en France, avec des prix promotionnels variant entre 14 735 000 et 31 600 000 F Cfa.

Dans le catalogue proposé, le personnel a choisi des maisons de type F4-1 bâties sur des terrains de 250 m2 (pour un prix promotionnel de 17 400 000 F Cfa) ou 300 m2 (pour 18 400 000 F Cfa), avec 82 m2 de maison bâtie.

Partenaire du projet, la BMS a accordé un prêt de 10 ans sans apport personnel à tous ceux qui ont choisi de postuler pour l’acquisition de ces logements. Mais ce financement était conditionné au prélèvement, à la source, des mensualités dues. Donc une partie était prélevée sur le salaire des agents au ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, une autre partie au niveau de l’ambassade. A ce niveau, le prélèvement des mensualités était effectué par le service comptable de l’ambassade, le montant récolté, reversé à la BMS.

Mais, il s’est trouvé que la banque a constaté un certain retard dans les reversements au niveau de l’ambassade ; l’ambassadeur en a été immédiatement informé et a donné des instructions à ses services pour remédier à cet état de fait.

Il semble que ces actes n’ont pas été du goût de tout le monde. En effet, si après la réalisation des travaux, les 30 agents de la BMS ont retiré leurs clés, seules 21 personnes de l’ambassade en ont fait autant. Pire, 5 agents se sont désistés pour des raisons propres à eux.

Il est bon de rappeler que pour la réalisation de cette cité, la Sopromac-immobilière emprunte de l’argent à la banque, avec paiement d’intérêts, mais ne demande jamais d’apport personnel à un client pour la construction d’un logement. D’ailleurs, si celui-ci a contracté un prêt bancaire, la Sopromac-immobilière n’a plus de contact financier avec lui après la signature des actes contractuels. Pour les autres, les logements sont vendus au comptant.

Toutefois, en ce qui concerne notamment ceux qui passent par la banque, la société peut, avant la remise des clés, demander des avenants (changer le prix des maisons) tout en informant ses clients sur la cause de ces changements. C’est ce qui s’est passé avec le personnel de l’ambassade quand la société a décidé une majoration des prix consécutive à l’augmentation de la surface (à 3m2) des toilettes et à l’amélioration de certaines commodités.

A noter que malgré la signature d’actes contractuels, les maisons restent la propriété de la société jusqu’au paiement total du prêt accordé. Les maisons de ceux qui n’ont pas pu honorer leurs engagements ont été vendues à 22 millions pièce, soit 4 ou 5 millions de plus que ce que l’ambassadeur Touré avait pu négocier. Preuve que ce diplomate, ancien ministre malien des domaines de l’Etat et ex-directeur national de la coopération internationale, a eu une excellente idée, surtout en faisant cette démarche en public, lors du Salon de l’habitat à Paris. Ce qui a suscité l’adhésion de tous les membres de son personnel et de nombreuses sociétés immobilières qui ont soumissionné. Malheureusement, la BMS n’a pas accepté le financement de certains dossiers pour des critères d’âges ou des considérations propre à elle ; des sociétés immobilières ont été écartées parce qu’elles ne répondaient à tous les critères.

 

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