Hann ! Moi, citoyenne suspendue de cette aire dont vous pompez l’air, vous dis à vous, qui trop souvent vous êtes enrichis pendant l’exercice du pouvoir, qu’il n’y a aucun mérite à être président milliardaire d’un pays mouroir où des statistiques disent que les populations vivent avec moins d’un dollar par jour.
Il faut les écouter et regarder parler des chiffres. On dirait des hypnotisés qui veulent nous hypnotiser. Mais comment quelqu’un sous hypnose pourrait en hypnotiser d’autres ? Aussi, je trouve tellement bizarre que vous parliez de démocratie en vous comportant en dictateurs sous-régionaux.
Demos c’est quoi d’après vous ? Qui donc vous donne le pouvoir ? Qu’est-ce qui vous donne le pouvoir ? Qu’est le pouvoir ? Il est temps que les peuples se posent franchement ces questions et y répondent avec lucidité. D’où vous vient la légitimité sur la population du Mali alors que, chez vous, vous êtes parfois contestés de manière virulente ? Qu’est-ce que la CEDEAO, je me demande ?
Pendant qu’ils viennent exiger la «libération» de certaines personnes ayant contribué au chaos dans lequel se trouve mon pays, certains ont semble-t-il la Drug Enforcement Administration, des USA (DEA/une agence fédérale américaine d’application de la loi dépendant du ministère de la Justice des États-Unis, chargée de lutter contre le trafic et la distribution de drogues aux États-Unis) sur le dos.
Et d’après ce que j’ai pu glaner par ci et par là, c’est chaud déééé, patissakana ! Je me suis fait un roman d’espionnage dans la tête à ce sujet. Dans ce livre, j’ai inclus bien sûr Mali Air cocaïne ! Vous vous souvenez ? Et plein d’autres choses. Et peut être même cette attitude d’exiger la libération, en dépit du bon sens, de la justice, de l’humanisme le plus simple.
Sinon, les personnes dont la Cédéao demande la libération ne sont pas, à ma connaissance maltraitées, comme certains savent si bien le faire avec tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Les représailles sont très vicieuses et même pernicieuses parfois. Il s’agit, ne l’oublions pas, d’une fière concentration de déshumanisation. Contaminés, ils ne semblent n’avoir d’émotions que par les démonstrations de cruauté. Il y a un grain de sable, dans la machine…
L’avenir nous dira, surtout le dernier trimestre de cette mémorable année 2020 qui aura marqué d’une manière ou d’une autre chacun d’entre nous. Nous ne sommes pas à votre image, nous les peuples. Et nous refusons cette confusion, car votre ramage et votre plumage sont trop sauvage. Et surtout nous préférons nos adages à vos bavardages… «Il n’y a pas plus agité qu’un chat ayant reçu quelques gouttelettes d’une soupe de poisson sur la nuque». Vous reconnaissez-vous ?
Chers nous, du peuple, de la plèbe, n’est-il pas temps de nous positionner en interlocuteurs de la Cédéao ? Elle fait mine de ne pas nous voir, de ne voir que la junte. Et c’est pourtant nous qui sommes à l’origine du mouvement et qui souffrons de ses sanctions alors que d’autres attendent leur part de ponction !
KKS