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Livres : L’ouvrage “Notre combat de tous les jours” officiellement lancé

La salle de conférence du Musée national de Bamako a abrité, le 24 août dernier, la cérémonie de lancement officiel du recueil de nouvelles “Notre combat de tous les jours” de la jeune écrivaine, Salimata Traoré. Edité par Innov Editions, cet ouvrage composé de quatre nouvelles réclame la place de la femme dans la société tout en dénonçant les tares qui y règnent.

Après la publication de son premier ouvrage “Pensée d’une jeune africaine”, l’écrivaine malienne Salimata Traoré vient de mettre sur marché littéraire un deuxième livre intitulé “Notre combat de tous les jours”. La cérémonie  de lancement officiel de l’ouvrage s’est déroulée le 24 août dernier au Musée national, en présence de plusieurs personnalités dont Mahamadou Sidibé représentant du ministre de la jeunesse et des sports, l’écrivain Bah Kéita, ainsi que des amis, collaborateurs et membres de la famille de la jeune auteure.

A cette occasion, l’écrivaine Salimata Traoré était accompagnée sur le panel par le jeune critique littéraire, Siaka Coulibaly, qui a livré une étude détaillée de l’ouvrage. Composé de 4 nouvelles inspirées de la réalité de notre société suivi d’un questionnaire sur le rôle de la femme, cet ouvrage qui retrace l’histoire des femmes engagées qui se battent pour leur épanouissement parle essentiellement des difficultés que vivent les femmes ainsi que les pressions sociales auxquelles elles doivent faire face au quotidien.

Dans son intervention, l’auteure n’a pas manqué d’expliquer les raisons qui l’ont motivée à écrire ce bouquin qui est une expression officielle de son combat de féministe au quotidien.

“J’écris souvent sur les réseaux sociaux sur la vie des femmes divorcées qui sont accusées de coupables de leur divorce or le divorce ne vient pas forcement d’un seul côté. J’écris aussi l’inégalité par rapport à l’éducation et autres. A travers ces écrits sur les réseaux sociaux, je vois des commentaires comme “Elle ne va jamais se marier”, “elle vit dans un monde rêve”, entre autres. C’est ce qui m’a poussée à m’exprimer officiellement à travers ce livre”, a-t-elle expliqué, avant de donner sa définition du féminisme qui, selon elle, est la lutte contre l’injustice basée sur le genre et la violence faite aux femmes : “Je ne suis pas dans l’optique de lutter contre l’égalité entre l’homme et la femme. Moi je suis dans la complémentarité. L’un n’est pas supérieur à l’autre, nous sommes complémentaires”, ajout-elle.

Ils ont dit …

Pr Ba Kéïta, écrivain et enseignant à la Faculté de médecine : “Je partage entièrement les points de vue profonds exprimés dans cet ouvrage”

“C’est avec un immense plaisir que j’ai à parler en quelques mots de cet ouvrage à travers lequel l’auteure promeut non seulement la littérature malienne, mais aussi fait son combat tous les jours pour les femmes.

En parcourant quelques lignes, j’ai pu remarquer que ce livre suit un peu l’Ode que Léopold Sédar Senghor avait en son temps adressée à la femme africaine. La femme est au début, au milieu à la fin de toute une vie. Le fait de parler de la femme et de dire que la femme est au-delà de ce que nous pensons, est un vecteur de développement. Je partage entièrement les points de vue profonds exprimés dans cet ouvrage. Nous encourageons l’auteure sur ce chemin afin que la femme africaine et malienne soit une femme libérée, émancipée et qu’elle soit surtout un élément de développement de notre cher pays, le Mali”.

Mahamadou Sidibé, représentant du ministre de la Jeunesse et des Sports : ” J’invite tous à lire cet ouvrage et à le faire lire”

“Ce livre est une prise de position sur la réalité de notre société. Je dis bravo à l’auteure, bravo à son courage d’avoir affronté cette réalité, bravo pour cet âge avec cette maturité sans conteste. J’invite tous à lire cet ouvrage et à le faire lire. J’invite mes compatriotes à prendre conscience car le but de la lecture c’est de s’interroger sur les réalités qui nous touchent afin de pouvoir changer positivement les choses dans le sens de l’amélioration. J’ai été très fier d’assister au lancement de ce livre qui est aussi un appel pressant à la jeunesse qui doit se mobiliser et prendre sa vie avec les deux bras non pas d’attendre de la vie”.

Oumou Diakité, grand-mère de l’auteure : “Salimata a une très belle plume et les thèmes qu’elle aborde dans ses écrits sont très pertinents”

 “Ce livre parle d’un conflit générationnel. A travers cet ouvrage nous constatons aussi qu’on est en train de dénaturer la tradition et l’évolution sociétale. Unesociétéest permanemment en mutation. Dans son ouvrage, l’auteure ramène une certaine culture du nord au sud du pays parce qu’il y a beaucoup d’aspects positifs dans la vie conjugale au nord qui sont moins appliqués au sud. Nous constatons qu’au nord, la femme est reine. Elle est assez libre de faire ce qu’elle veut. Elle a une certaine liberté de choisir ce qu’elle veut faire comme travail. Je crois que Salimata mérite vraiment des encouragements au vue de son engagement pour la cause de la femme. C’est une battante. Elle a une très belle plume et les thèmes qu’elle aborde dans ses écrits sont très pertinents”.

Serges Koko, directeur de publication d’Innov Editions : “Salimata est une écrivaine qui aime se démarquer des autres”

“C’est un honneur pour nous, Innov Editions, d’avoir Salimata parmi nos auteurs. Au départ, quand nous l’avons accueillie avec son premier ouvrage, on se demandait si les fruits allaient tenir la promesse des fleurs. On se demandait si elle allait tenir le rythme qu’elle a engagé au départ. Oui ! Cet ouvrage en témoignage. Dans son premier livre, “Pensée d’une jeune Africaine”, nous avons ressenti des choses que tous ceux qui ont lu le livre ont dû ressentir comme nous, notamment sa vision, son engagement, sa vision de l’Afrique, de la femme africaine et ce deuxième ouvrage en est un une parfaite illustration. Salimata est une écrivaine qui aime se démarquer des autres. Elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense et à penser ce qu’elle dit avant de parler ou d’écrire et nous à Innov Editions, comme notre politique le veut, nous avons pour devoir de promouvoir les jeunes plumes, de promouvoir la littérature malienne, africaine, voire mondiale. Nous lançons un appel à tous ceux ou celles comme Salimata qui ont des choses à dire de ne pas les laisser dans terroir car parfois ce sont les meilleurs manuscrits.”    

Youssouf KONE

Source: Aujourdhui-mali

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