Pour une question d’espace à Niamana Plateau, commune rurale de Kalaban-Coro, cercle de Kati, M. Lamine Diarra mandaté par ses camarades, et Mme Diallo Oumou Sissoko, entrepreneure de son Etat, domiciliée à l’ACI 200-Bamako, ne sifflent plus dans la même trompette. Depuis, c’est une bataille judiciaire qui n’arrive pas à connaître son épilogue. Ce qui est sûr et certain, la vérité finira par triompher dans cette affaire, afin de départager définitivement les deux (02) camps.
Il ressort de la sommation interpellatrice que la famille du requérant est propriétaire d’un domaine sis à Niamana Plateau, commune rurale de Kalaban-Coro, Cercle de Kati. Le droit de propriété de cette famille sur ledit domaine ne soufre l’ombre d’aucun doute et est de notoriété publique. D’importantes réalisations notamment le morcellement et une route ont été faits sur le domaine par la famille. Certaines des parcelles issues du morcellement du domaine ont été vendues à des tiers parmi lesquels certains ont entrepris d’énormes travaux de construction sur leurs parcelles respectives. Contre toute attente, Mme Diallo Oumou Sissoko, entrepreneure de son Etat, prétend être propriétaire…
Il ressort des explications des uns et des autres que sur les 9ha 52a 46 ca, en réalité, deux (02) hectares seulement appartiennent à la fameuse entrepreneure, Mme Diallo Oumou Sissoko, sur le flanc de la Colline répartis en quatre lots. Il s’agit des: le lot N° VON/1 d’une superficie de 0 ha 50 a 00 ca; le lot N° VON/2 d’une superficie de 0 ha 50 a 00 ca; le lot N° VON/3 d’une superficie de 0 ha 50 a 00 ca et la lot N° VON/4 d’une superficie de 0 ha 32 a 18 ca.
À la suite d’un premier procès qui ne dit pas son nom, en 2016, au Tribunal de Kati, la dame a gagné. Après ce procès, les victimes ont fait recours à l’expertise du géomètre Issa Baba Diarra à Kati-Koko, afin de mettre les choses au clair. Dans cette expertise, le constat est amer, Mme Diallo Oumou Sissoko ne possède que deux (02) hectares et encore sur le flanc de la colline.
Les victimes n’ont pas croisé les bras. Ainsi, ils ont fait appel à la Cour d’Appel. Là également, ils ont perdu un second procès, en 2017. Malgré tout, M. Lamine Diarra et ses collègues ne se sont pas découragés, c’est pourquoi, le tribunal de Kati fait recours aux services d’un autre géomètre, M. Cheick Amallah Traoré (le Général Topo). Ce dernier, après son travail, a confirmé le résultat du premier géomètre, M. Issa Baba Diarra de Kati-Koko: Mme Diallo Oumou Sissoko n’a que deux (02) hectares et encore sur le flanc de la colline.
Il ressort des deux (02) expertises que l’espace au cœur du bras de fer qui oppose les deux (02) parties n’a rien à avoir avec la parcelle de la dame. Après cette étape, en 2018, les victimes ont encore saisi la justice, avec les résultats des deux (02) expertises. Toute chose qui a été couronnée par la victoire de ceux-ci sur Mme Diallo Oumou Sissoko.
L’argent à la place de la loi
N’étant pas d’accord avec cette décision de justice, elle a saisi la Cour d’Appel. Là, elle montre sa puissance. Il ressort des explications de la partie adverse que Mme Diallo Oumou Sissoko a profité de cette occasion pour se munir de faux Titres Fonciers (TF) antidatés, fournis par les autorités administratives de ce pays. Il s’agit des suivants: N°019-0095/DNDC-DRDC du 24 janvier 2019-TF N°165043; N°019-0094/DNDC-DRDC du 24 janvier 2019-TF N°165044; N°019-0092/DNDC-DRDC du 24 janvier 2019-TF N°165045. Donc, présente avec ces différents Titres Fonciers délivrés par le chef du bureau des Domaines de Koulikoro, elle a encore gagné.
N’ayant pas encore dit leur dernier mot, les victimes de Mme Diallo Oumou Sissoko ont encore saisi la justice pour annulation de faux documents administratifs que possède notre entrepreneure, expulsion et démolition. Il nous revient qu’en attendant ce face-à-face, la dame a clôturé tout le site en question et a d’ailleurs bouclé l’unique entrée de la zone, pour empêcher toute personne d’accès.
Ce jugement attendu permettra d’édifier largement l’opinion. Mais de quel droit Mme Diallo Oumou Sissoko doit-elle fermer l’entrée de ce domaine sachant bien qu’elle n’a que deux (02) hectares ? Veut-elle jouer à la loi du plus fort ? Voici une situation de spéculation foncière parmi tant d’autres dont souffrent les honnêtes citoyens de ce pays. Les autorités sont donc interpellées.
Par Y.C
L’Inter de Bamako