La découverte du statut de Hady Niangadou, colistier législatif de Karim Kéita et lequel a récemment été déclaré positif au Corona Virus, ne cesse de faire réagir l’opinion publique nationale, tout en intensifiant la suspicion autour du fils du Président IBK. Si celui-ci dit avoir été testé négatif sans pour autant s’être confiné, de nombreux maliens, craignant de nouvelles contaminations dans l’entourage de Karim Kéita, y voient la nécessité de le contraindre à une quarantaine pour être encore plus sûr de son statut. Et c’est valable pour tous les autres colistiers et ceux des personnes qui ont récemment eu contact avec l’Honorable Hady Niangado.

Il est très difficile de comprendre à quel point de hauts responsables maliens peuvent être imbus de leur personne au mépris et même au péril de la vie de ceux qu’ils dirigent. L’humilité envers ceux que l’on gouverne, est une vertu rare. Au Mali, cela semble ne pas encore exister dans le dictionnaire local. Le décideur public pense plutôt être carrément au-dessus de ses administrés dont il jouit pourtant des impôts.
Après le Ministre de l’Administration Territoriale, Boubacar Alpha Bah dit Bill, qui a refusé de se confiner après que son homologue Burkinabè ait été testé positif au Covid-19et avec qui il venait d’avoir une séance de travail, c’est au tour de Karim Kéita de se fermer à toute idée de quarantaine suite à la contamination dangereuse de son colistier, Hady Niangadou.

Contrairement à plusieurs pays voisins et d’ailleurs où des officiels de l’Etat, ont, par souci pour les autres, annoncé publiquement qu’ils entreraient en quarantaine pour être sûrs de leur statut après avoir été déclarés « cas suspects », de hauts responsables au Mali, semblent manifestement ignorer ou négliger la gravité du Covid-19 en ne se conformant pas à certaines exigences morales et cliniques de la pandémie. Se prendraient-ils donc pour des supermen ?
En tous cas, au regard du fait que Karim Kéita, fils du Président IBK et député sortant de la Commune II, actuellement en campagne, ait implicitement refusé de se confiner pendant, au moins, 14 jours pour s’assurer de sa non-contamination par son colistier, constitue aujourd’hui un réel danger pour des centaines de personnes non-porteuses du virus mais qui pourraient être infectées au cas où le test de Karim révélerait des résultats contraires au-dessus de 14 jours.
C’est, en conséquence, le lieu d’interpeller les autorités sanitaires du pays afin qu’elles prennent des décisions plus drastiques en ce qui concerne le confinement obligatoire pour les cas suspects, peu importent leur rang social. De gré ou de force, Karim doit être isolé et confiné.
M.D