C’est dans une atmosphère surchauffée que des représentants de 14 partis politiques et d’organisations de la société civile ont tenu un meeting le samedi 27 octobre. Ils exigent l’organisation d’une élection municipale pour remplacer l’autorité intérimaire qui ne peut dépasser une année. Après 9 mois d’activité, l’intérimaire actuel est contesté par la population qui veut à présent un maire élu.
Selon les délégués, parmi les membres de l’Autorité Intérimaire nommée, ne figure aucun membre ressortissant de la société civile de la commune; elle est constituée uniquement des membres de trois partis politiques. La société civile étant représentée par la jeunesse, la CAFO et les religieux, aucune de ces couches ne se retrouve au sein de l’Autorité intérimaire nommée.
Selon la loi, «l’Autorité intérimaire communale est composée d’autant de membres que le conseil communal qu’elle remplace. L’Autorité intérimaire communale est constituée de personnes résidant dans la Commune et provenant des services déconcentrés de l’Etat, de la société civile et du secteur privé ainsi et ainsi que 4 conseillers communaux sortants. »
Suite aux élections communales du 20 novembre 2016 dans la circonscription électorale de la Commune rurale du Mandé, les résultats proclamés par le représentant de l’Etat ont fait l’objet de recours devant les juridictions administratives.
Le Conseil communal élu a cependant été institué par le représentant de l’Etat, en attendant l’issu des procès intentés contre les résultats des élections. La section administrative de la Cour Suprême a définitivement annulé les résultats des élections communales du 20 novembre 2016 dans la circonscription électorale de la Commune rurale du Mandé.
Jusqu’à ce jour, de nouvelles élections n’ont pas pu être organisées dans ladite circonscription en vue de remplacer le conseil communal déchu ; bien que son élection soit annulée, c’est le conseil élu qui conduisait les affaires de la commune. Cependant, le ministre chargé des Collectivités Territoriales a procédé à la nomination d’une Autorité intérimaire dans ladite Commune.
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain