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L’Institut français rend hommage à Mme Sira Diop : « Badjiba Djabali : Un fleuve intarissable », un film écrit et réalisé par Fatoumata Coulibaly

La première femme bachelière du Mali, directrice du Lycée des jeunes filles de Bamako, nous a quittés le dimanche 17 novembre. Ce sont les premières qualifications qui nous viennent à l’esprit à l’annonce de son décès. Mme Sira DIOP était une femme d’un grand charisme. Souriante et positive, quand bien même le poids de l’âge se voyait à sa démarche. L’Institut français a décidé de lui rendre hommage en diffusant ce film documentaire culte « Un fleuve intarissable  » réalisé par Fatoumata Coulibaly dite (FC).

Sira Dio première bachelière Décès mali

A  travers ce portrait, celle qu’on surnommait affectueusement Tanti Sira, symbole de l’émancipation des femmes maliennes, depuis la colonisation jusqu’à son départ vers l’au-delà. Il analyse l’évolution de la femme dans une pluralité de domaines notamment sur les plans scolaires, sociaux et artistiques.

 

 

La quinquagénaire était de cette classe de femmes africaines des indépendances qui décidèrent de jouer un rôle dans le développement des jeunes Etats naissants en mettant sur pied des organisations féminines non seulement au niveau national, mais aussi africain.

 

 

Comme la Guinéenne, Jeanne Martin Cissé, Tanti Sira Diop n’a pas ménagé ses efforts pour les droits des femmes africaines en poussant les femmes à s’organiser pour militer dans des associations féminines, mais aussi des syndicats et les organisations non gouvernementales.

 

 

Elle a été membre fondatrice de l’intersyndicale des femmes travailleuses du Soudan, présidente de l’union des femmes travailleuses du Soudan-UFS (ancien nom du Mali), présidente du congrès constitutif de l’union des femmes de l’Afrique de l’Ouest (UFAO).

Ainsi, la popularité et le respect pour Sira Diop sont le résultat d’une vie entièrement consacrée à l’émancipation de la femme.

 

 

Le féminisme pour elle ne se résume pas à voir en homme l’ennemi-usurpateur des droits de la femme, mais elle était plutôt adepte de la complémentarité, pensant que l’éducation de la jeune fille était le meilleur des moyens pour lutter en faveur de l’égalité.

 

 

« Ce n’est pas une lutte contre les hommes. Ici, c’est la promotion des femmes » disait-elle avec sa sagesse légendaire. Donc, on comprend aisément le fait qu’elle ait milité pour la promulgation du code la famille qui a fait tant de remous au Mali en faisant vaciller le pouvoir d’ATT qui le renvoya en relecture à l’Assemblée nationale. Beaucoup de Maliens ne partageaient pas son point de vue sur le sujet en 2009. Par ce code, elle touchait enfin aux buts fixés depuis 1950. Les femmes peuvent enfin échapper aux poids et à l’injustice de certaines traditions.

 

 

Bien que musulmane, elle a dénoncé l’islam fondamentaliste qui est en train d’envahir le Mali « Le Mali n’est pas une République islamique ! Je suis pour l’adoption de ce code, qui va permettre à toutes les communautés de se trouver sous une loi commune «  disait-elle au journal du Mali en 2007 lors d’une interview sur ce même code de la famille.

C’était une dame de fer qui jouait sur plusieurs tableaux, accumulant les fonctions et provoquant l’admiration de la jeunesse qui jouissait toujours de ses conseils et de son expérience. Toutes les occasions étaient bonnes pour elle pour aider, orienter, soutenir, aimer, donner….

 

 

Un  CV riche, une notoriété qui dépassait les frontières de son pays natal, toute une vie de lutte, de partage.

 

 

C’est elle, qui a été surnommée « le fleuve intarissable »  Badjibadjabali en bambara- par la réalisatrice malienne Fatoumata Coulibaly est partie…

 

 

Repose en paix !!!

 

            Bandiougou   DIABATE

 

SOURCE: L’Indépendant

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