Quand j’avais fait mon classement des hôpitaux en «suguba», «sugukura», «n’golonina», «baco djicoroni sugu», certains, collègues surtout, étaient surpris de voir Le Luxembourg et l’Hôpital du Mali sur la liste alors que le peloton de tête faisait l’unanimité. Pas besoin de citer des noms.
Depuis 5 ans environ que j’ai constaté la corruption dans l’Hôpital du Mali, j’ai informé un responsable. Il me dit de lui envoyer les preuves afin qu’ils prennent des mesures, sinon il suspectait déjà quelque chose. Depuis, je lui ai envoyé plusieurs preuves, des scanners ou examens de labo faits et payés directement aux agents.
Des sanctions allant de renvoi de stagiaires à la mise à pied de personnel avaient, me disait-on, été prises.
Malgré cela, les pratiques ont persisté et j’ai continué à envoyer les cas. Le responsable en question s’était fatigué parce que ses propositions de sanctions plus graves ne passaient pas, mais il n’a pas baissé bras et moi non plus. Notre dernier cas remonte à juste une dizaine de jours et avec la même personne déjà indexée malgré que son chef ait écrit «à régulariser» sur le bulletin.
Je vous informe qu’au Point G aussi on aurait récidivé après mon dernier post avec encore le Luxembourg.
Tant qu’on ne sanctionnera pas à la hauteur de l’acte, la corruption ne s’arrêtera ou au moins ne diminuera pas.
Seydou Simbo Diakite dit de faire face pour que ça s’efface. Donc on sera là à dénoncer ces mauvaises pratiques.
Que Dieu nous mette sur le bon chemin et nous épargne les mauvaises tentations.
Guida Landouré
Praticien Hospitalier
CHU du Point G
Source: info-matin