Ayons la décence de trouver des mots justes pour le taxer, même si nous ne sommes pas d’accord avec lui. Ce qui est normal d’ailleurs, les oppositions et les critiques en démocratie. Cependant, il faudrait qu’elles soient aussi fondées.
Même IBK ne peut pas donner des leçons de Démocratie à l’Imam Dicko, parce que IBK ne fait pas partie des acteurs clés du Mouvement Démocratique. Directeur de l’ONG Terre des Hommes, il rejoint le gouvernement du Mali, après la prise du pouvoir et les premières élections démocratiques de 1992, comme Conseiller Diplomatique du Président AOK, et ensuite, Directeur de Cabinet du Président. Avant d’être Ambassadeur, ministre des Affaires étrangères et par la suite, Premier ministre en 1994, après la démission du Premier ministre Me Abdoulaye Sékou Sow, paix à son âme. En résumé, IBK est un arriviste au sein du Mouvement Démocratique, il ne fait pas partie de ceux qui ont mené la lutte de Libération du Mali, sous le Joug de la Dictature. Et qui à certains égards, dormaient dans la brousse pour fuir les représailles du Dictateur Moussa Traoré et de ses Services de Renseignements. Révisez vos leçons de l’Histoire du Mouvement Démocratique, je veux dire Pr Ali Nouhoum Dicko, Alpha Oumar Konaré, Pr Issa N’Diaye, feu Pr Mamadou Lamine Traoré, feu Pr Abdourahamane Baba Touré, Soumeylou Boubeye Maiga, Ousmane Sy, Madame Sy Kadiatou Sow, Oumar Mariko, Pr Victor Sy, le Dr El Mandany Diallo, Pr Dioncounda Traoré, Tiebile Drame, Pr Yoro Diakité, Me Tall, Me Hamidou Diabaté, feu Pr Abdoul Traoré Dit Diop, PPR, Bacary Bouaré, feu Pr Kary Dembele, Bocar Treta, feu Kadari Bamba, Nankoma Keita. La liste est longue, j’en oublie volontiers.
Le Monseigneur Luc Sangaré de l’Église Catholique et Mahoumoud Dicko de l’Islam, sont les deux piliers du Culte qui ont joué un rôle de Premier Plan dans le Mouvement Démocratique en 1991. Et depuis 1992 à aujourd’hui, il n’a jamais trahi ses convictions, ni sa morale, ni son honneur, ni sa dignité, quoi qu’on dise.
Bréhima Mamadou Kone
Source: info-matin