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Libye: le gouvernement d’union réclame des avions contre l’EI

Le gouvernement d’union libyen (GNA) a réclamé mardi des avions de chasse et des hélicoptères en se félicitant du soutien de la communauté internationale à un assouplissement de l’embargo sur les ventes d’armes afin de mieux lutter contre les jihadistes.

emissaire ONU Libye Bernardino Leon Skhirat Rabat

Ce soutien international est fondamental pour la mise sur pied d’une armée forte (…) capable de lutter contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) et les autres groupes extrémistes, a déclaré à l’AFP le vice-Premier ministre du GNA Moussa al-Kony.

Il réagissait à la décision lundi à Vienne des grandes puissances et pays voisins de la Libye de soutenir le réarmement du gouvernement d’union, basé à Tripoli et qui tente d’asseoir son autorité dans un pays miné par les divisions et la menace jihadiste.

Pour cela, ils se sont mis d’accord pour appuyer la démarche de ce nouvel exécutif, reconnu par la communauté internationale, qui va demander à être exempté de l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes appliqué depuis la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Les institutions étatiques se sont effondrées car l’armée elle-même s’est effondrée. Notre priorité est aujourd’hui d’unifier cette institution et de la faire renaître. Mais sans armes, nous ne pouvons pas y arriver, a insisté M. Kony.

Ce que nous voulons, c’est obtenir toutes sortes d’armes (…) mais la priorité pour nous, ce sont les avions, a-t-il poursuivi. Nous voulons des pilotes, des hélicoptères et des avions de guerre.

Présent lundi à Vienne, le Premier ministre du GNA Fayez al-Sarraj a sollicité de l’aide auprès des ministres présents, qui se sont dit prêts à répondre aux demandes du gouvernement libyen en vue d’entraîner et d’équiper la garde présidentielle et les forces autorisées.

Cette réunion intervenait alors que M. Sarraj peine à affirmer son autorité, plus d’un mois et demi après son arrivée à Tripoli, et alors que l’EI a récemment étendu son influence à l’ouest de la ville de Syrte qu’elle contrôle depuis juin 2015.

– Décision ‘illégale’ –

Divisions politiques et vide sécuritaire ont facilité depuis 2014 l’implantation de l’EI en Libye, constituant une menace directe pour ses voisins et l’Europe.

Outre l’EI, le GNA doit également faire face à un pouvoir rival basé dans l’est du pays.

Les forces loyales à cette autorité, dirigées par le général Khalifa Haftar, ont elles critiqué la décision prise à Vienne lundi.

Ahmed al-Mesmari, le porte-parole du commandement général des Forces armées libyennes (loyales au général Haftar), a jugé illégale cette décision qui profite au GNA.

Cette décision va créer le chaos, et nous nous tournerons vers des pays qui nous soutiennent pour obtenir des armes pour nous-mêmes, a-t-il dit à l’AFP.

Sur le terrain, les autorités rivales accélèrent les préparatifs pour être la première à lancer l’offensive visant à chasser l’EI de Syrte, son fief à l’est de Tripoli, au risque de mettre en péril les efforts antijihadistes.

L’EI s’est d’ailleurs emparé la semaine dernière de la localité d’Abou Grein, à une centaine de km à l’ouest de Syrte, après des attaques contre les forces loyales au gouvernement d’union.

Des combats ont de nouveau opposé mardi ces forces à l’EI près d’Abou Grein, selon la page Facebook du centre de presse des forces engagées dans la bataille pour reprendre Abou Grein.

Quatre membres des forces du GNA ont été tués, trois dans l’explosion de mines et un dans les combats, selon cette même source.

AFP

 

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