La santé d’Abou Anas al-Libi, membre présumé d’Al-Qaïda, s’est « détériorée » depuis sa capture le 5 octobre à Tripoli, a indiqué lundi son fils à l’AFP, la veille d’une nouvelle comparution du Libyen devant un tribunal américain.
« L’état de santé d’Abou Anas al-Libi s’est détérioré en raison d’une grève de la faim », a indiqué Abdallah al-Raghie, citant l’avocat de la défense qui avait été commis d’office à son père inculpé pour les attentats contre deux ambassades américaines d’Afrique de l’Est en 1998.
« Son état de santé s’est aggravé », a-t-il ajouté, précisant que son père souffrait d’une hépatite C.
Abdallah a ajouté que les autorités libyennes s’étaient engagées à former une équipe d’avocats pour défendre son père.
Abou Anas al-Libi avait comparu le 15 octobre pour la première fois devant un juge new-yorkais, dix jours après sa capture spectaculaire à Tripoli.
Libi a dans un premier temps été transféré sur le San Antonio, un bâtiment de la marine américaine en Méditerranée, pour y être interrogé par des spécialistes, sans la présence d’un avocat.
Il a été transféré par la suite à New York, apparemment plus vite que prévu, en raison de problèmes de santé.
Le juge de Manhattan a ordonné son maintien en détention, en évoquant un risque de fuite, et a fixé une prochaine audience au 22 octobre.
Auparavant, il lui a brièvement énoncé les charges retenues contre lui par un grand jury, notamment « complot visant à tuer des citoyens américains », « complot de meurtre, d’enlèvement », et « complot visant à détruire des bâtiments et propriétés des Etats-Unis », en lien avec les attentats en Afrique de l’Est le 7 août 1998.
Ces deux attentats simultanés,l’un contre l’ambassade américaine de Nairobi au Kenya,l’autre contre celle de Dar es Salaam en Tanzanie, avaient fait 213 morts dont 12 Américains et plus de 5.000 blessés à Nairobi, et 11 morts et 85 blessés à Dar es Salaam en Tanzanie.
Source : AFP