En Libye, afin de consolider l’accord fragile de cessez-le-feu à Tripoli qui a été signé le 4 septembre, Ghassan Salamé, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, s’est réuni ce mercredi 12 septembre avec le Premier ministre Fayez el-Sarraj et plusieurs chefs militaires et sécuritaires. La trêve a été violée 14 fois ces derniers jours. Des obus se sont abattus sur le seul aéroport en fonction dans la capitale libyenne, ce qui a conduit à sa fermeture mercredi 12 septembre. Ghassan Salamé annonce qu’il travaille sur la formation d’une commission qui sera chargée d’appliquer l’accord de cessez-le-feu.
Selon le chef de la Manul, cette commission a déjà des bureaux et elle travaillera 24h/24h pour veiller à l’application de l’accord de cessez-le-feu signé il y a 10 jours.
Cette commission doit agir rapidement, a déclaré Ghassan Salamé, pour mettre en place les nouvelles mesures sécuritaires dans la capitale et éviter de nouveaux affrontements. Elle a reçu l’accord de tous les partis, sauf d’un seul, a ajouté Salamé sans toutefois nommer ce parti.
Ghassan Salamé reconnaît toutefois un retard dans l’application des nouvelles mesures sécuritaires. Des mesures qu’il considère comme « radicales ».
La milice de la septième brigade – impliquée dans les récents combats – affirme qu’elle a signé l’accord de cessez-le-feu, mais sous condition : que toutes les milices quittent la capitale et qu’elle soit déchargée de la garde des institutions de l’Etat.
Déjà compliquées, les conditions de vies des Tripolitains sont devenues très rudes suite à ces nouvelles violences. Les habitants de la capitale sont désormais privés d’eau et d’électricité. Les réseaux ayant été endommagés durant les affrontements.
RFI